Ce n'était pas le Stade de France, ni le Brésil en face, ni la finale de la Coupe du monde. Mais il y avait un air de 1998 quand Wendie Renard, auteure d'un impressionnant doublé de la tête (35e, 45+2), a inscrit le 3e but des Bleues juste avant la mi-temps, permettant au public d'entonner le fameux refrain "et un et deux et trois zéro" qui avait enivré le pays un certain 12 juillet...
Pour écrire leur propre histoire, Amandine Henry a finalement donné encore plus d'éclat à la victoire française en marquant en fin de match (85e, 4-0).
Plus de 20 ans après le triomphe de la bande à Zinédine Zidane, le 6e tournoi international majeur de football organisé en France, après le Mondial-1938, l'Euro-1960 (demi-finales et finale), l'Euro-1984, le Mondial-1998, bien sûr, et l'Euro-2016, a débuté de la meilleure des manières.
"Je me fais un petit film dans ma tête pour (vendredi): un stade plein, belle performance, avec de belles émotions", avait espéré Amandine Henry, la capitaine des Bleues, avant la rencontre. Elle n'a pas été déçue !
Au niveau de l'ambiance d'abord. Dans un Parc des Princes à guichets fermés, le public très familial n'a cessé de s'enflammer à la moindre occasion des Bleues, lançant même les chants habituellement entendus chez les garçons : "Allez les Bleues" ou "Qui ne saute pas n'est pas français".
Scène très rare dans l'enceinte habituelle du PSG, des "olas" ont fait plusieurs fois le tour des tribunes ! Les 45.261 spectateurs ont même poursuivi l'ambiance de concert en allumant les lumières de leurs portables... bien après la prestation de la chanteuse Jain lors de la cérémonie d'ouverture.
Comme si les quelques imprévus, qui avaient légèrement gâché le démarrage de la fête avant la rencontre, n'avaient jamais existé.
"Fan zone" fermée, ambiance de fête au Parc
A une heure du coup d'envoi, la sélectionneuse Corinne Diacre avait décidé d'écarter Valérie Gauvin, son habituelle titulaire en attaque, de son onze de départ en raison de "retards à l'entraînement", selon L'Equipe et RMC.
Autre impondérable dommageable, la "fan zone" installée au coeur de Paris a été fermée en raison de la météo capricieuse, a annoncé la maire de la capitale.
Cela valait le coup d'être en tribunes tant les Bleues ont offert, sur certaines séquences, des combinaisons techniques dignes de leurs homologues masculins. A commencer par l'ouverture du score.
Sur une récupération puis un centre en retrait impeccable d'Amandine Henry, Eugénie Le Sommer a trouvé le chemin des filets d'une frappe sous la barre imparable (9e, 1-0).
A deux doigts de doubler la mise, la Lyonnaise a vu la gardienne sud-coréenne sortir une parade de grande classe (34e). Mais dans la foulée Wendie Renard a sauté plus haut que tout le monde sur corner pour doubler la mise (35e, 2-0).
La géante des Bleues (1,87 m), qui avait mal vécu la perte du brassard de capitaine au début du mandat de Corinne Diacre, a prouvé qu'elle restait la leader de son équipe en s'offrant le doublé juste avant la mi-temps (45+2, 3-0).
Amandine Henry a ensuite plié le match à quelques minutes du coup de sifflet final (85e, 4-0).
"Prime-time"
La Fifa et son président Gianni Infantino, qui attendent beaucoup de ce tournoi "pour bâtir un avenir meilleur, non seulement pour le football féminin, mais également pour la société", ne pouvait souhaiter meilleure publicité.
En attendant les futures concrétisations, "l'effet Mondial" a déjà joué vendredi matin sur l'épineux sujet de l'égalité salariale : les footballeuses professionnelles australiennes ont obtenu gain de cause pour bénéficier de la même rémunération minimale que leurs collègues masculins.
L'engouement des médias, qui assurent pour la première fois une couverture digne d'un Mondial masculin, est également prometteur. France - Corée du Sud était retransmis en "prime-time" sur TF1 et Canal+, et en direct sur les radios.
Pourtant les Bleues, jamais titrées dans leur histoire, n'ont pas dépassé le stade des quarts de finale lors des trois dernières compétitions majeures (Mondial-2015, JO-2016, Euro-2017).
Mais un an après la deuxième étoile de l'équipe de France masculine en Russie, le public français rêve de revivre la même aventure avec les Bleues.
"Seules les deux premières places m'intéressent, donc la finale", avait souligné auprès de l'AFP le président de la FFF, Noël Le Graët, qui vise après la compétition la barre des "300.000 licenciées", contre 180.000 environ aujourd'hui.
Au vu de l'effervescence du premier jour de compétition, c'est bien parti !
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