La fermeture de la centrale à charbon du Havre (Seine-Maritime) aura lieu au printemps 2021, a appris l'AFP jeudi 6 juin 2019 auprès d'EDF, alors que la date de 2022 était jusqu'ici évoquée.
"Le directeur de la division thermique d'EDF-SA Eric Bret s'est rendu" jeudi au Havre "pour lancer les premières discussions syndicales en vue du reclassement des salariés après la fermeture de la centrale prévue au printemps 2021", a indiqué le service de presse du groupe d'électricité, confirmant une information de la section CFDT des centrales du Havre et de Cordemais.
"La direction de la Division thermique expertise et appui multi métiers d'EDF-SA s'est déplacée sur la centrale du Havre ce jeudi 6 juin pour annoncer la fin d'exploitation au printemps 2021, devançant ainsi la date de 2022 annoncée par le gouvernement, mais pas encore légiférée.", avait annoncé un peu plus tôt la CFDT dans un communiqué.
Le syndicat, qui dénonce cette décision, estime que "L'ensemble des conditions requises pour sécuriser qualitativement l'assurance du réseau électrique en France ne seront plus présentes.", redoutant des ruptures d'approvisionnement.
Ecocombust à Cordemais ?
Concernant la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique), qui fait l'objet d'un projet de conversion à la biomasse pour échapper à une fermeture en 2022, la CFDT précise que la direction a "annoncé vouloir poursuivre [son] exploitation avec le projet Ecocombust à partir de 2022 et jusqu'en 2026".
Interrogée par l'AFP, la direction d'EDF a toutefois indiqué par téléphone que "rien n'était acté pour Cordemais". "EDF poursuit très activement ses travaux pour démontrer la faisabilité technique et la qualité environnementale de son projet Ecocombust, ainsi que son intérêt économique pour la collectivité", a déclaré le groupe dans un courriel à l'AFP.
Le gouvernement a annoncé qu'il déciderait à l'automne 2019 de l'avenir de ce projet, qui vise à remplacer progressivement le charbon par des granulés fabriqués à base de déchets de bois (tailles de haies, bois d'ameublement, panneaux, emballages…).
En France, il reste quatre centrales à charbon en activité : deux d'EDF à Cordemais et au Havre et deux autres de l'allemand Uniper à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle).
Cette énergie joue un rôle marginal dans la production d'électricité, dominée par le nucléaire. L'an dernier, le charbon représentait 2,3 % des capacités avec 3 gigawatts et il n'a compté que pour 1,8 % de la production. Mais EDF comme Uniper défendent l'utilité de ces moyens facilement mobilisables, notamment pendant les pics de consommation hivernaux.
Avec AFP.
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