"Parle bien sale nègre si tu ne veux pas qu'on te mette dans une cage comme tes ancêtres.", ce sont les mots tirés de tweets racistes, que l'on peut lire sur une des pancartes des militants de SOS racisme. Cinq "cyberactivistes", comme ils se présentent, étaient présents mercredi 5 juin 2019 dans le centre de Caen (Calvados), pour un happening. L'idée ? Faire réagir les passants à la haine raciale qui anime la toile. "Ce n'est pas la première fois que l'on fait ça et généralement ça marche, parce que dans la rue les gens réagissent. On veut leur faire comprendre qu'il faut réagir aussi sur internet.", explique Paula Cornet, responsable de développement local à SOS racisme.
"L'anonymat libère la parole raciste."
Depuis le début de l'année, SOS racisme a mené cinq actions similaires en France, pour lutter contre les propos racistes ou autres sur internet, et notamment sur les réseaux sociaux. "Je pense que c'est surtout l'anonymat du web qui libère la parole, parce que les gens n'ont pas forcément leurs vrais noms. Ils se cachent derrière un écran."
Leurs actions ne s'arrêtent pas là, puisque depuis fin 2018, l'association a créé un groupe Facebook intitulé Teamriposte où ils veulent "offrir des contre-discours positifs, lorsqu'il y a des commentaires racistes ou antisémites, pour les signaler ou inviter les gens à répondre.". Ils font également de la veille sur internet pour attaquer juridiquement les personnes qui sont à l'origine de propos racistes.
Selon une étude de Netino By Webhelp rendue publique fin avril, un commentaire sur sept est haineux ou agressif. Une augmentation de plus d'un tiers par rapport à 2018. En parallèle, une proposition de loi a été déposée pour lutter contre la haine sur internet le 20 mars dernier.
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