"Pour l'instant c'est un rêve éveillé mais (vendredi) il ne va pas falloir rêver mais être présente!", insiste Amandine Henry, l'expérimentée capitaine de l'équipe de France féminine, qui s'est toutefois fait "un petit film" dans la "tête".
"Un stade plein, belle performance, avec de belles émotions. Je ne sais pas comment cela va se passer mais je pense que cela va être un bel événement, ancré dans nos mémoires", a-t-elle confié à la veille du match d'ouverture contre la Corée du Sud vendredi (21h00) au Parc des Princes.
La joueuse française ne risque pas de se tromper, tant la Fifa, à l'instar de son président Gianni Infantino, espère faire du tournoi "la plus belle Coupe du monde féminine de l'histoire".
Et que l'engouement des médias, venus en masse lors de la conférence de presse d'avant-match, ne cesse de monter en puissance. Tout comme celui du public.
Cérémonie d'ouverture à Paris, finale à Lyon
"On a dépassé les 950.000 billets vendus", s'est félicité jeudi le directeur du comité d'organisation (LOC) Erwan Le Prévost, alors que le Parc des Princes affichera complet vendredi.
"Les chiffres sont en train d'exploser", a-t-il ajouté. "C'est un incroyable succès."
Le Mondial-2019 sera le 6e tournoi international majeur organisé en France après le Mondial-1938, l'Euro-1960 (demi-finales et finale), l'Euro-1984, le Mondial-1998 et l'Euro-2016, uniquement des compétitions masculines.
De vendredi au 7 juillet, la compétition aura lieu dans neuf villes hôtes: Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes.
Avec 24 équipes en lice pour tenter de succéder aux Etats-Unis, principaux favoris à leur propre succession, lors de la finale au Parc OL.
Mais c'est à Paris, de la Porte de Versailles au Parc des Princes, que les célébrations vont débuter. "J'incite vraiment tout le monde à être à l'heure, à 20h30" vendredi, pour assister à la cérémonie d'ouverture, a prévenu Erwan Le Prévost.
Au menu notamment, un concert de la chanteuse française Jain, "très engagée pour la cause des femmes" selon ses propres mots.
En attendant cette entrée en matière très musicale, de nombreuses personnalités du monde du football, de la politique et de la société civile, phosphorent depuis jeudi sur les "bénéfices sociaux du ballon rond pour les femmes", lors d'un colloque de deux jours organisé par la Fifa.
"Vivre les mêmes émotions" qu'en 1998
Du côté de Corinne Diacre, la sélectionneuse de l'équipe de France, un seul message prévaut pour ne pas gâcher toute l'effervescence à venir: "Ne pas jouer le match avant l'heure".
"Ce ne sera pas si facile. Tu joues avec une forme de pression, avec une équipe (de Corée du Sud) qui est pénible à déplacer, qui est rigoureuse dans les consignes, et tu joues avec l'obligation de réussir, parce que tu es l'équipe hôte", complète auprès de l'AFP Marinette Pichon, l'ex-attaquante des Bleues.
"Seules les deux premières places m'intéressent, donc la finale", avait souligné le président de la FFF, Noël Le Graët, dans un entretien récent accordé à l'AFP.
Jamais titrées dans leur histoire, les Bleues n'ont pas dépassé le stade des quarts de finale lors des trois dernières compétitions majeures (Mondial-2015, JO-2016, Euro-2017).
L'exemple du Mondial-1998, qui avait vu les coéquipiers de Didier Deschamps être sacrés devant le public français, peut-il être une source d'inspiration ?
"Oui forcément! Je suis de la génération 1998, j'ai de beaux exemples en tête, notamment Zinédine Zidane", confie Amandine Henry, 29 ans. "On a envie de vivre les mêmes émotions."
Au Mondial-2011, les Bleues avaient atteint les demi-finales, leur meilleure performance. Le déclic tant attendu aura-t-il enfin lieu à domicile ?
"Rien ne me permet de dire que la France va dépasser les quarts et faire mieux que 2011. On a cette ambition par contre", a prévenu Corinne Diacre. Une ambition partagée par toute une nation, qui veut de nouveau revivre une belle aventure, un an après la deuxième étoile des Bleus en Russie.
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