L'inquiétude s'est vite répandue parmi les commerçants de Cany-Barville (Seine-Maritime). Ils ont appris il y a un mois, début mai 2019, que la construction d'un nouveau supermarché était en projet à quelques kilomètres du centre-ville, sur la commune de Sasseville. Cette implantation est vue comme une menace pour la survie des petits commerces de Cany-Barville.
Les commerçants sont donc les premiers à être remontés et à se mobiliser. "On craint que ce nouveau supermarché conduise à la construction d'une nouvelle zone commerciale et que cela désertifie le centre-ville", souligne Sandra Drouloup, présidente de l'association Cany animation commerce. Ils ont lancé une pétition en version papier et en ligne intitulée "Sauvons notre centre-ville et nos emplois !"
La peur de voir mourir le centre-ville de Cany-Barville
Dans leur combat, les commerçants sont épaulés par le maire de Cany-Barville, Jean-Pierre Thevenot et par le président de la communauté de communes de la Côte d'Albâtre, Gérard Colin. Tous ont en tête les exemples de Fécamp et d'Yvetot dont les centres-villes ont souffert de l'implantation d'une zone commerciale, respectivement à Saint-Léonard et à Sainte-Marie-des-Champs.
D'autant que l'offre déjà présente est suffisante selon eux, "il y a un Carrefour market, un Leader price, des commerces de proximité, un Casino dans le centre et Leclerc à 10 kilomètres, énumère le maire de Cany-Barville. Créer cette surface risque de perturber notre équilibre commercial en entravant le bon fonctionnement des commerces mais aussi de ces supérettes. Par exemple, si le petit Casino ferme, où iront les personnes âgées ? C'est à cela qu'il faut penser."
Élus et commerçants craignent que l'arrivée de ce Lidl casse les efforts menés depuis plusieurs années pour maintenir les commerces de proximité en vie. "Il y a des difficultés mais c'est quand même centre-ville dynamique avec une offre abondante, trois bouchers, trois boulangers, du prêt à porter et les magasins sont repris par des jeunes, souligne Sandra Drouloup. C'est important de garder cet équilibre."
Les élus ont donc alerté la préfecture qui doit étudier le dossier du permis de construire. Ils pointent notamment du doigt le non-respect du Scot, le schéma de cohérence territoriale, qui interdit l'installation de grande surface de plus de 200 m2 sur la commune de Sasseville. Le Département a également été contacté pour étudier la faisabilité d'une telle implantation en termes de sécurité routière.
Le groupe Lidl et la mairie de Sasseville n'ont pour le moment pas répondu à nos demandes d'interview.
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