La non-sélection de la meilleure buteuse de première division féminine cette saison, également nommée meilleure espoir de D1, a rebattu les cartes en équipe de France pour ses coéquipières, seules représentantes du Paris SG au milieu d'un océan de Lyonnaises, hégémoniques en France et en Europe.
"C'est une très bonne amie (...), quand la liste est sortie, on a pu en échanger. Elle était forcément déçue, mais il y a des hauts et des bas, c'est le foot", philosophe, mains jointes entre les genoux, la milieu de terrain Grace Geyoro, rencontrée par l'AFP à Clairefontaine en pleine préparation des Françaises avant la Coupe du monde, qui débute vendredi.
"C'est vrai que Marie je la côtoie souvent, j'ai l'habitude de jouer avec elle, ça fait très longtemps. Pour moi, c'est une très grande joueuse, mais c'est le choix de la sélectionneuse", écourte-t-elle.
"Créer une équipe"
La jeune attaquante de 20 ans, jugée trop irrégulière par la sélectionneuse Corinne Diacre, "va réussir à rebondir (...), je ne doute pas de sa capacité à revenir plus forte", juge pour sa part la défenseure Eve Périsset.
Désormais, la trio parisien n'a qu'un objectif: s'affranchir de cette absence et créer de nouvelles affinités.
Si cela "se passe très bien" avec Diani et Périsset, résume Geyoro, "quand on arrive en sélection, on arrive à toutes faire la part des choses et à se dire que là on est focus sur la sélection et qu'on ne s'occupe pas forcément du club".
Bien sûr, poursuit la joueuse de 21 ans, "on voit qu'on a des automatismes avec certaines plus que d'autres". "Mais l'objectif c'est qu'on arrive à créer quelque chose durant les trois semaines (de préparation). Créer des binômes (différents), des paires, créer aussi une équipe avec des automatismes. Ca se sent, il y a une équipe qui se forme, un groupe qui se crée", raconte-t-elle d'un débit calme, soulignant la "très bonne" ambiance qui règne à Clairefontaine.
Durant les deux matches de préparation, perturbés par les blessures qui n'ont pas permis de mettre en place une répétition générale avec une équipe-type, c'est plutôt l'attaquante polyvalente Diani qui a tiré son épingle du jeu.
"Pression"
D'abord avec un doublé contre la Thaïlande (3-0), positionnée à droite alors qu'elle n'était entrée en jeu qu'à la 64e minute. Puis face à la Chine (2-1), contre laquelle elle occupait le flanc gauche, en délivrant la France du but de la victoire au terme d'une superbe action individuelle.
A 24 ans, Diani estime avoir passé un cap et progressé, que ce soit dans la dernière passe comme dans la finition.
Mais elle sait aussi que Corinne Diacre "demande beaucoup". "Elle essaye de faire en sorte qu'on puisse donner le meilleur de nous-mêmes sur chaque match (...), ça nous met sous pression", reconnaît-elle auprès de l'AFP.
Elle ne croyait pas si bien dire. Après sa performance face aux Chinoises, la coach des Bleues, interrogée sur Diani, a préféré souligner ses mauvais positionnements sur le terrain, même si elle lui a reconnu un match "intéressant".
Face à la Corée du Sud vendredi, les Parisiennes n'auront certes pas leur acolyte Katoto avec elles sur le terrain, mais elles auront un avantage sur les Lyonnaises: le match d'ouverture de la France se jouera au Parc des Princes. Elles y ont leurs automatismes.
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