A l'issue de cette cérémonie organisée dans le cadre du 75e anniversaire du Débarquement, le chef de l'Etat a déclaré qu'il était "extrêmement important" de "saluer l'implication de la Résistance intérieure et des martyrs qui sont tombés" après avoir "honoré ce (mercredi) matin l'ensemble des forces alliées qui ont débarqué le 6 juin au matin pour libérer le sol français".
"C'est l'alliance des forces alliées venant du monde entier, de notre Résistance intérieure et des militaires français qui a permis de libérer le pays. Il ne faut oublier aucune de ces composantes", a souligné Emmanuel Macron devant la presse.
Le chef de l'Etat était arrivé en fin d'après-midi à Caen après avoir participé à une cérémonie du Jour J à Portsmouth, dans le sud de l'Angleterre, en compagnie de la Reine Elizabeth II, de Donald Trump, d'Angela Merkel et de 300 vétérans.
Il assistera jeudi à plusieurs cérémonies à proximité des plages du Débarquement avec le président américain, avec qui il aura un entretien au cours duquel les deux dirigeants pourraient discuter de dossiers sensibles comme les tensions commerciales ou le multilatéralisme.
Pour Emmanuel Macron, "ces forces alliées qui ont su se mettre ensemble pour nous libérer de la tyrannie, ce sont aussi celles qui ont su bâtir après le second conflit mondial les structures du multilatéralisme contemporain, les Nations unies (...), l'Otan et l'Union européenne. Il ne faut pas faire bégayer l'Histoire".
Emmanuel Macron est le premier président à rendre hommage aux 70 à 80 détenus, pour la plupart des Résistants, fusillés par la Gestapo dans la prison de Caen le matin du 6 juin 1944, alors que les troupes alliées venaient de débarquer et que la gare de la ville était bombardée.
Jusqu'à aujourd'hui, leurs dépouilles n'ont toujours pas été retrouvées malgré les nombreuses recherches engagées depuis 1944.
Emmanuel Macron n'a pas pris la parole durant la cérémonie, à laquelle assistaient près de 500 personnes, dont cinq vétérans de la guerre et des membres des familles de 35 des 71 prisonniers exécutés ayant été identifiés. Elles étaient assises devant les portes, fermées, de la prison dont les murs portent deux cadres avec les photos en noir et blanc des fusillés.
Dans cette prison, "a été perpétré un de ces massacres que seuls les nazis savaient orchestrer", a témoigné Bernard Duval, un ancien détenu de la prison, qu'il quitta 15 jours avant le massacre pour être déporté en Allemagne. "Sous la poussée des armées alliées fraîchement débarquées sur nos côtes, les Allemands ont voulu soustraire à leurs ennemis les détenus Résistants internés dans les cellules de cette prison", a-t-il ajouté.
Après son témoignage, ont été cités un à un les noms de tous les fusillés, regroupés par réseaux de la Résistance, comme le Réseau Alliance ou celui des Fusillés Francs-Tireurs et Partisans (FPT). Des roses blanches ont été déposées par leurs descendants sous leurs portraits.
Des élèves de deux écoles de Caen ont ensuite évoqué les mots "devoir de mémoire", "Résistant", "guerre", "liberté", "courage" et "paix". Puis, après un "Chant des Partisans", l'hymne de la Résistance, entonné par les jeunes, Emmanuel Macron a déposé une gerbe sous la plaque commémorative.
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