L'annonce de sa mort est intervenue quelques instants avant l'ouverture du 69e Congrès de la Fédération internationale de football (Fifa) à Paris, où le président Gianni Infantino et l'ensemble des délégués ont observé une minute de silence en sa mémoire.
"Il était un ami et une source inestimable de sagesse et d'inspiration. Je serai toujours reconnaissant de l'avoir eu comme président de l'UEFA lorsque j'ai rejoint l'organisation en 2000. Depuis lors, Lennart a toujours été un modèle de professionnalisme et, plus important encore, d'humanité", a déclaré Infantino, ancien secrétaire général de l'instance européenne.
Dans un communiqué, l'UEFA a annoncé de son côté qu'un "moment de silence" sera observé avant le coup d'envoi de l'ensemble des prochains matches organisés cette semaine sous son égide, en Ligue des nations et lors de l'Euro Espoirs.
"C'était un amoureux et un serviteur dévoué du football, qui a mis sa passion au cœur de sa vie. On se souviendra toujours de lui comme d'un leader visionnaire et d'un architecte de la Ligue des champions. Le football mondial lui sera toujours reconnaissant pour tout ce qu'il a accompli pour ce beau jeu", a rendu hommage Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA, dans un communiqué.
La dernière apparition publique de Lennart Johansson remonte à la finale de la Ligue Europa, le 29 mai dernier au Stade olympique de Bakou, qui opposait les clubs londoniens de Chelsea et Arsenal (4-1).
Il était également attendu pour la finale de la Ligue des champions, le 1er juin à Madrid --qui a vu triompher Liverpool contre Tottenham (2-0)-- mais avait été obligé de rentrer à Stockholm.
Rivalité avec Sepp Blatter
Né dans une famille d'ouvriers de Bromma, une banlieue de Stockholm, coursier à 15 ans dans une société de travaux publics dont il dirigera ensuite le conseil d'administration, Lennart Johansson avait débuté sa carrière de dirigeant sportif dans les années soixante, dans le handball.
Son esprit de décision, doublé d'une étonnante puissance de travail, lui avait valu d'être élu en 1967 à la présidence de l'AIK, club de l'élite du football suédois, avant de le propulser en 1985 à la tête de la Fédération de son pays, puis, cinq ans plus tard, en 1990, à la présidence de l'UEFA.
Il avait développé les compétitions européennes et s'était mis à rêver d'un Championnat d'Europe. Celle que l'on appelait jusqu'alors la Coupe des clubs champions européens -plus ouverte et moins lucrative- sera rebaptisée en 1992, sous son règne, la Ligue des champions.
"Les années de travail au sein de différentes commissions ont fait de Lennart Johansson un nom respecté sur la scène internationale", a commenté la fédération suédoise qui a annoncé mercredi son décès, survenu mardi à Stockholm.
M. Johansson, qui fut également vice-président de la Fifa en tant que patron de l'UEFA, n'est toutefois jamais parvenu à prendre la tête de l'instance suprême du football, face à son éternel rival, le Suisse Sepp Blatter.
En 1998, Sepp Blatter, alors en lice contre lui pour la présidence de la Fifa, avait bénéficié du soutien de l'Afrique, continent auquel il avait promis d'accorder la Coupe du monde, ce qui fut fait avec le Mondial-2010 en Afrique du Sud. Le Suisse occupera le poste de 1998 à 2015.
Les deux hommes ne s'appréciaient guère. "Blatter adore les feux de la rampe. Il devrait monter sur des tréteaux, car c'est un art qu'il domine bien", avait-il lancé un jour.
Lennart Johansson avait quitté son poste à l'UEFA en 2007 après sa défaite face au Français Michel Platini, alors qu'il briguait à 77 ans un nouveau mandat à la tête de l'institution européenne.
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