La loi d'orientation des mobilités répond à plusieurs priorités dont "la préparation des infrastructures pour les 20 prochaines années", explique Damien Adam, député (La République en marche) de la première circonscription de Seine-Maritime et rapporteur de la loi.
Contournement Est
C'est le projet d'infrastructure qui devrait voir le jour le plus rapidement dans la Métropole. "Dès cette année, l'État proposera son appel d'offres auxquelles devront répondre les différentes sociétés de BTP avec l'idée que, d'ici 2022-2023, les travaux puissent commencer pour une mise en service en 2024.", détaille Damien Adam. Ce futur contournement Est doit permettre de dévier le trafic des camions du centre de Rouen vers la périphérie, grâce à la création d'une nouvelle autoroute entre l'A28 et l'A13.
Ce projet, vieux d'une quarantaine d'années, s'attire l'opposition d'habitants et d'élus comme Stéphane Barré, maire de Oissel : "Nous avons remis un mémoire de réplique au Conseil d'État. L'État avait balayé une partie des arguments de notre premier mémoire, en disant notamment que nos arguments n'étaient pas fondés… Cette fois, nous avons travaillé avec un cabinet spécialisé.". La réponse est attendue d'ici la fin de l'année.
Ligne nouvelle Paris Normandie
Autre projet dont les Rouennais entendent parler depuis de nombreuses années : la Ligne nouvelle Paris-Normandie. Là, le calendrier est plus long et les premiers chantiers concerneront davantage Paris et les Yvelines. D'ici 2022, les travaux débuteront au niveau de la gare Saint-Lazare, "c'est essentiel" souligne le député socialiste de la 5e circonscription de Seine-Maritime, Christophe Bouillon. "Les trains normands arrivent par le sud et les quais sont au nord, rappelle Damien Adam. Si on veut fluidifier le trafic, il faut que ce 'saut-de-mouton' se fasse un peu en amont de la gare."
Damien Adam
Le député annonce ainsi "qu'on devrait avoir, entre 2020 et 2030 une amélioration progressive pour atteindre les 50 minutes de trajet Paris-Rouen". À cet horizon-là, il se posera la question de la nouvelle gare Saint-Sever à Rouen, tandis que Christophe Bouillon souhaite que soit posée la question de la sortie du futur tunnel, prévue à La Vaupalière, et qu'il veut voir plutôt déboucher à Barentin pour "ne pas menacer le cadre de vie des habitants des alentours".
Voitures autonomes
"Avec la loi Mobilités, on va permettre l'exploitation commerciale des véhicules autonomes.", poursuit Damien Adam. Cela concerne notamment l'expérimentation menée depuis un an sur le site du Technopôle du Madrillet avec quatre voitures électriques et autonomes.
La loi va permettre l'exploitation commerciale des véhicules autonomes, actuellement testés au Madrillet, au sud de Rouen. - Amaury Tremblay
D'autres mesures
La loi comporte la possibilité, pour les Départements de rehausser la vitesse à 90 km/h sur certaines routes. Tandis que la création d'un forfait annuel d'au moins 200 euros permettra d'inciter des salariés à utiliser le vélo ou le covoiturage.
• Lire aussi. La ville de Rouen se prépare à accueillir l'Armada et ses navires du monde
• Lire aussi. [photos] Le passage ouest de l'Aître Saint-Maclou ouvre au public
• Lire aussi. Contournement est de Rouen : les opposants ne désarment pas
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.