"J'ai eu l'occasion de dire au président de GE Larry Culp que son plan social (annoncé la semaine dernière, NDLR) doit être amélioré", a déclaré M. Le Maire, accueilli quelques instants plus tôt par les huées et les sifflets de centaines de personnes.
"Le plan social en l'état ne va pas. 1.050 emplois supprimés, c'est trop et je pense que GE peut et doit faire mieux et que c'est une condition préalable pour que les choses s'apaisent sur le site", a estimé M. Le Maire qui s'est exprimé successivement devant la direction et les représentants du personnel.
"Je ne sais pas de combien nous pourrons descendre –je ne vais pas prendre d'engagement chiffré- mais je pense qu'il est important que GE revoie sa copie", a-t-il insisté.
"Je suis là pour que nous construisions ensemble l'avenir industriel du site de GE et l'avenir industriel de Belfort de manière plus générale", a poursuivi le ministre.
Bruno Le Maire a dit vouloir "regarder comment nous pouvons investir à nouveau sur le site, en particulier dans l'activité aéronautique", présentée comme la piste de diversification la plus "prometteuse".
"Pour chaque euro d'argent privé qui sera mis dans l'activité aéronautique, je suis prêt à mettre un euro d'argent public pour ouvrir de vraies perspectives de transformation industrielle sur les activités qui paraissent porteuses", a annoncé le ministre.
GE emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'entité qui fabrique des turbines à gaz.
La semaine dernière, le groupe américain a annoncé la suppression de plus de 1.000 postes en France, dont 792 dans l'entité qui produit les turbines à gaz et 252 dans celles dédiées aux "fonctions supports".
"Aujourd'hui, le gouvernement est le seul à pouvoir nous aider, le seul à pouvoir négocier avec les patrons de General Electric américains", avait lancé peu avant les déclarations de M. Le Maire Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC, lors d'une assemblée générale qui avait rassemblé de 700 à 900 personnes, selon la police.
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