M. Le Maire se rendra sur le site de General Electric à Belfort lundi à 15H30, "pour échanger avec les représentants des salariés de General Electric ainsi que les élus locaux au sujet de la situation actuelle de l'entreprise et de l'avenir industriel du site", a annoncé dimanche le ministère.
La semaine dernière, M. Le Maire, interrogé sur ce dossier à l'Assemblée nationale, s'était engagé à "garantir l'avenir industriel de Belfort".
Dans un entretien à la presse régionale, il avait cité l'aéronautique, la rénovation des centrales et les énergies renouvelables parmi les pistes envisageables pour maintenir l'activité, alors que GE emploie 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'entité qui produit des turbines à gaz.
Selon le groupe américain, jusqu'à 792 suppressions de postes pourraient intervenir dans l'entité gaz de Belfort et 252 dans celle dédiée aux "fonctions supports".
Mercredi, l'intersyndicale de General Electric à Belfort avait appelé le gouvernement à "stopper ce scandale, ce carnage qui n'a d'autre but que de délocaliser l'activité hors de France et qui n'est aucunement une adaptation au marché".
Dimanche, dans un entretien au Journal du Dimanche, le patron de General Electric France Hugh Bailey a affirmé que le site de Belfort ne fermerait pas.
"Je veux être clair, Belfort ne fermera pas. Il restera le premier site industriel de GE Power en Europe. Nous y avons des compétences d'excellence", insiste-t-il.
M. Bailey déclare que son rôle est de "développer l'activité française et de la promouvoir à l'étranger".
"Autant j'ai l'impression que le gouvernement par le biais de Bruno Le Maire essaie de faire avancer les choses, autant je suis très inquiet des déclarations de M. Bailey, qui frisent la provocation", a réagi auprès de l'AFP le maire (LR) de Belfort, Damien Meslot.
"On attend GE sur la baisse du plan social, qui est surdimensionné par rapport à la baisse du marché (des turbines à gaz)", a-t-il expliqué. "On enlève 25% des effectifs. GE dit lui-même dans son livre blanc que le marché du gaz peut repartir mais comment si on affaiblit le site, si on perd les compétences et les capacités de production?" s'est-il interrogé.
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