Vendredi matin à 9H00, les recherches ont repris dans cette zone frontalière située à une trentaine de kilomètres au sud de Strasbourg.
Un hélicoptère allemand survolait le Rhin tandis que des embarcations légères inspectaient les berges du fleuve et leurs recoins jusqu'à l'entrée sud de la capitale alsacienne, sous la coordination de la compagnie fluviale de la Gendarmerie du Rhin, une unité binationale.
La veille, plus de 120 secouristes et gendarmes avaient déjà été mobilisés, en France et en Allemagne, pour porter secours aux victimes de l'accident puis tenter de retrouver la fillette disparue. Des plongeurs avaient sondé le fleuve, en vain.
Le drame s'est noué sur un bras non canalisé du Rhin, appelé le "Vieux-Rhin", près d'une petite chute, en aval du barrage de la centrale hydroélectrique de Gerstheim (Bas-Rhin).
Un groupe de sept personnes, résidant en Allemagne, de nationalités roumaine et allemande - pour les enfants -, s'était installé au bord du Vieux-Rhin, sur la rive française, pour pêcher et pique-niquer. En fin de matinée, le canot pneumatique sur lequel deux hommes et deux fillettes de 4 et 6 ans avaient pris place a chaviré.
"Utilisation d'engins de plage et de bateaux pneumatiques interdite aux abords des barrages et des seuils fixes", "baignade, navigation, traversée interdite": dans la zone où s'est produit l'accident, les panneaux mettant en garde, en français et en allemand, contre les dangers des activités nautiques sont pourtant nombreux.
Pas de gilets de sauvetage
Selon des déclarations du secrétaire général de la préfecture, Yves Séguy, au journal Les Dernières Nouvelles d'Alsace, les passagers du canot ne portaient pas de gilets de sauvetage et se trouvaient dans un secteur "interdit à la pêche, interdit à la baignade et aux activités nautiques".
Les trois personnes restées sur la berge se sont jetées à l'eau pour venir en aide aux passagers.
Le bilan humain est très lourd: outre la fillette de 6 ans et un homme de 29 ans qui se trouvaient à bord du canot, un homme de 22 ans qui s'était jeté à l'eau est également décédé.
Le deuxième adulte qui avait pris place dans le canot a été transporté jeudi à l'hôpital de Sélestat. Les deux autres témoins de l'accident qui avaient sauté à l'eau sont parvenus à regagner la berge sains et saufs.
"L'eau paraît calme mais il y a des courants" car "le Rhin est encore en chute jusqu'à Strasbourg, il n'est pas dans son lit de plaine", a expliqué à l'AFP la maire (LR) de Gerstheim, Laurence Muller-Bronn. "Le danger existe mais on ne s'en rend pas compte, on croit toujours que cela n'arrive qu'aux autres", a-t-elle déploré.
Le barrage de la centrale hydroélectrique, en amont du lieu de l'accident, "a fonctionné normalement. Il n'y a pas eu d'événement particulier" jeudi, a souligné auprès de l'AFP le service communication d'EDF.
"On est très attentifs autour des sites, notamment à travers la signalisation. Il y a une culture de la sécurité, de l'information, autour du parc hydraulique d'EDF. Pendant l'été, on déploie des 'hydro-guides' qui vont à la rencontre des gens pour les sensibiliser aux dangers potentiels", a précisé EDF.
Selon Mme Muller-Bronn, beaucoup de gens, notamment originaires d'Europe de l'Est, viennent d'Allemagne pour pêcher dans cette zone, en raison du coût moindre du permis de pêche en France.
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