Ces deux rencontres ont donné l'occasion au roi Salmane, souverain de la puissance sunnite qu'est l'Arabie saoudite de se livrer à de violentes charges contre le rival chiite de son pays qui est l'Iran.
Ces deux sommets doivent être suivis samedi à l'aube par un troisième, celui de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
Les trois rencontres sont destinées à mobiliser contre l'Iran qui n'a reçu que le soutien de l'Irak, pays où le régime de Téhéran exerce une influence politique et entretient des liens étroits étroits avec des groupes chiites.
L'Irak n'a pas approuvé le communiqué du sommet de la Ligue arabe, très hostile à l'Iran.
Sabotage de navires à l'entrée du Golfe, attaques contre des installations pétrolières saoudiennes, ingérences dans les affaires de ses voisins et menaces contre l'approvisionnement en pétrole du marché mondial: tels sont les principaux griefs formulés par le souverain saoudien, à l'encontre de l'Iran.
Et d'appeler ses partenaires du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à se dresser ensemble, en dépit de leurs divisions, contre les "actions criminelles" de l'Iran.
"Les récents actes criminels nous obligent à agir avec sérieux pour préserver la sécurité et les acquis du CCG", a-t-il affirmé.
Il a accusé l'Iran de ne pas avoir cessé durant quatre décennies de soutenir "le terrorisme, de nuire à la stabilité de la région et de poursuivre une politique d'expansion".
Dans un communiqué à l'issue de ses travaux, le sommet du CCG a exprimé sa solidarité avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis après les récentes attaques.
Soutien à la stratégie US
A propos des liens avec les Etats-Unis, les pays du CCG ont renouvelé leur "appui à la stratégie américaine à l'égard de l'Iran y compris en ce qui concerne ses programmes nucléaire et balistique, ses activités de déstabilisation, son soutien au terrorisme et aux activités hostiles du Hezbollah, des Gardiens de la révolution et de la milice des Houthis" au Yémen.
A l'ouverture du sommet arabe, qui a suivi la première réunion, le roi Salmane a repris les mêmes arguments en appelant notamment les pays du monde à "user de tous les moyens" pour dissuader l'Iran.
Il n'a pas mâché ses mots face à Téhéran alors que Ryad s'est abstenu jusqu'ici de mettre en cause directement l'Iran dans les récentes attaques.
Certes, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Assaf, a une nouvelle fois fustigé mercredi soir l'"ingérence" iranienne mais le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, en visite le même jour à Abou Dhabi, s'est montré plus direct en soutenant que l'Iran était vraisemblablement derrière les actes de sabotage du 12 mai contre des pétroliers au large des Emirats.
L'Iran a rejeté comme "risibles" les accusations de John Bolton, perçu comme le principal instigateur de la politique américaine d'extrême fermeté face à l'Iran.
Le communiqué final du sommet arabe a consacré dix de ses onze points à dénoncer les "ingérences" de l'Iran, son soutien aux rebelles Houthis et ses menaces contre le trafic maritime.
Le texte s'est contenté de renvoyer en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien aux résolutions des sommets arabes précédents, appelant à une solution à deux Etats, sans mentionner le plan de paix que l'administration du président américain Donal Trump s'apprête à dévoiler et qui a été rejeté par les Palestiniens.
L'Irak, qui a des relations étroites avec l'Iran, a annoncé son rejet du contenu de ce communiqué.
Le Qatar présent
Le Qatar a été représenté aux deux réunions par son Premier ministre, cheikh Abdallah ben Nasser Al-Thani, premier responsable qatari de ce rang à se rendre en Arabie saoudite depuis la rupture le 5 juin 2017.
Ryad et trois de ses alliés (Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte) avaient alors rompu avec le Qatar, accusé de soutenir des groupes extrémistes et à qui ils reprochaient son rapprochement de l'Iran. Doha a nié soutenir des extrémistes et accusé ces quatre pays de chercher un changement de régime au Qatar.
Les Etats-Unis, alliés à la fois de Ryad et de Doha, ont salué la participation du Qatar aux réunions de La Mecque. Washington n'a cessé depuis deux ans de tenter des médiations pour régler cette crise qui nuit à sa stratégie d'isolement de l'Iran.
Dans les images montrées par la télévision saoudienne avant l'ouverture des travaux, le responsable qatari est apparu crispé.
Le Qatar et ses adversaires restent en conflit malgré les nombreuses tentatives de médiation, notamment celles du Koweït.
Les tensions régionales se sont exacerbées depuis que l'administration Trump a inscrit en avril les Gardiens de la Révolution iraniens, armée idéologique du régime, sur sa liste noire d'"organisations terroristes" et renforcé en mai les sanctions économiques contre Téhéran après avoir quitté, il y a un an, l'accord international sur le nucléaire iranien.
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