Cet attentat n'avait fait l'objet d'aucune revendication jeudi en fin de journée.
Alors qu'il s'était montré peu coopératif dans la première partie de sa garde à vue depuis son arrestation lundi, le jeune homme avait commencé à se livrer mercredi dans les locaux de la sous-direction antiterroriste, en admettant avoir conçu le colis piégé dont l'explosion a fait 13 blessés légers dans le centre de Lyon. Il a ensuite affirmé avoir fait allégeance au groupe jihadiste, a indiqué jeudi une source judiciaire.
Sa garde à vue se poursuivait jeudi dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat) à Levallois-Perret, près de Paris, tandis que celles de ses parents puis de son frère, arrêtés eux aussi lundi, ont été levées dans la journée "en l'absence d'élément les incriminant à ce stade", a annoncé le parquet de Paris.
Vendredi vers 17H30, un jeune homme à vélo, avec casquette et lunettes de soleil, avait déposé devant une boulangerie d'une rue piétonne un sac en papier contenant une bombe artisanale remplie de vis, de billes de métal et des piles, ainsi qu'un circuit imprimé et un dispositif de déclenchement à distance. L'engin contenait une faible quantité de TATP, un explosif instable utilisé dans les attentats du 13 novembre 2015.
L'enquête a rapidement progressé ces derniers jours. Les policiers ont pu suivre l'itinéraire du "jeune homme à vélo" grâce au croisement de la vidéosurveillance des communes de Lyon et Oullins. L'exploitation de ses données téléphoniques et d'achats effectués sur Internet a également mené les enquêteurs jusqu'à Mohamed Hichem M., un jeune homme totalement inconnu des services de police et des services antiterroristes, selon une source proche du dossier.
"Vraies incohérences"
Les investigations ont notamment pu confirmer que "le profil génétique identifié sur les éléments de l'engin retrouvé sur les lieux de l'explosion correspond" à celui du suspect, avait indiqué la même source.
Lors des perquisitions menées au domicile familial d'Oullins, dans la proche banlieue lyonnaise, les enquêteurs ont retrouvé "des éléments susceptibles d'entrer dans la composition du TATP".
L'exploitation du matériel informatique saisi au cours des perquisitions a également "mis en évidence des recherches sur internet relatives au jihad et à la fabrication d'engins explosifs".
Les enquêteurs doivent encore éclaircir les raisons de son acte et déterminer notamment s'il avait une cible précise.
Il y a "un caractère étrange entre la disproportion d'un procédé technique très performant et un volume d'explosif très faible. Il y a de vraies incohérences dans ce dossier", avait commenté le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, rappelé à l'ordre mardi par le procureur de Paris pour avoir rendu publics des éléments couverts par le secret de l'enquête.
Sans activité, le jeune homme se trouvait en situation irrégulière sur le territoire français depuis l'expiration de son visa. Suite au refus de la délivrance d'un titre de séjour, il n'avait alors pas pu s'inscrire dans une école d'ingénierie informatique lyonnaise.
A l'issue de sa garde à vue, qui peut durer jusqu'à vendredi matin, il doit être présenté au parquet de Paris puis à un juge d'instruction antiterroriste en vue d'une mise en examen.
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