L'homme de 46 ans a été présenté à un juge d'instruction dans la matinée avant d'être mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "homicide volontaire", a appris l'AFP auprès du parquet. Il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du ministère public.
Il avait été arrêté et placé en garde à vue mardi, immédiatement après le drame qui s'est produit quai Voltaire dans le VIIe arrondissement de Paris. "Une altercation verbale puis physique" à propos d'un accrochage routier a opposé les deux hommes avant que les choses ne dégénèrent, a précisé une source proche du dossier.
Selon les premières investigations, le bus à étage aurait percuté la voiture qui se trouvait devant lui. En colère, l'automobiliste de 55 ans serait sorti de son véhicule.
Le ton est alors monté entre les deux hommes qui en sont venus aux mains. Après des échanges de coups, "le bus a démarré et a écrasé l'automobiliste contre un autre bus", a relaté une source proche de l'enquête. La victime est décédée sur place.
"Flou juridique"
Jeudi, la mairie de Paris a par ailleurs affirmé à l'AFP que la compagnie de bus, City Sightseeing Paris, "n'avait pas l'autorisation" de circuler dans la capitale.
Cette société, dont les bus permettent aux touristes de monter et descendre le long d'un circuit prédéfini, est l'une des quatre compagnies à offrir ce service dans la capitale.
Or, selon la ville de Paris - qui n'a toutefois pas compétence sur le dossier -, seules deux d'entre elles sont autorisées à circuler.
City Sightseeing Paris n'avait pas pu être jointe dans l'immédiat.
Cet hiver, le Conseil de Paris a d'ailleurs voté un vœu, à l'initiative de la majorité d'Anne Hidalgo, pour "que soient maintenues les deux lignes de bus touristiques" exerçant, selon elle, "légalement leur activité", et "qu'il soit procédé dans les plus brefs délais à l'arrêt de l'exploitation" des deux autres lignes, dont celle de Citysightseeing.
Les deux compagnies historiques avaient bénéficié d'une autorisation il y a vingt ans, dans le cadre du Plan régional de transport d'Île-de-France.
"Mais, depuis lors, le STIF, devenu Ile-de-France mobilités, a considéré que c'était du domaine de l'occupation de l'espace public", a expliqué jeudi l'entourage de la présidente du Conseil régional, Valérie Pécresse, "et donc que ça relevait de la ville de Paris et de la préfecture".
À tort, puisque le Conseil d'État, saisi par l'une de ces deux compagnies, a tranché en juin dernier et considéré qu'Ile-de-France mobilités était bien "l'autorité organisatrice" de ces modes de transport.
Ile-de-France mobilités est donc depuis "rentré en discussion avec tous les acteurs", rappelle l'entourage de Mme Pécresse. Un appel à projets doit être lancé en juin, pour une sélection en septembre. En attendant, on reconnaît "une zone grise" et "un flou juridique".
Plusieurs critères, présentés comme drastiques, ont été retenus: passage en bus propres 100% électrique, durée des arrêts réduite ou respect de zones de stationnement prédéfinies.
"Tout le monde devra recommencer à candidater", indique-t-on à Ile-de-France mobilités, y compris les deux opérateurs historiques.
Transports et travaux font partie des sujets les plus polémiques, à Paris, dans la perspective des municipales en mars prochain.
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