Cima, qui a parcouru l'étape avec deux compagnons d'échappée, a résisté de justesse au retour du peloton réglé par le champion d'Allemagne Pascal Ackermann.
En franchissant la ligne, Ackermann a tapé son guidon de dépit. Mais il s'est vite consolé avec la (re)prise du maillot cyclamen du classement par points aux dépens du Français Arnaud Démare, le perdant du jour.
Démare, qui avait tout juste jusque-là (il avait devancé Ackermann au sprint intermédiaire), a raté son sprint. Huitième de l'étape, il est désormais pointé à distance d'Ackermann au classement par points sans véritable possibilité de le reprendre. A moins d'un abandon ou d'une arrivée hors délais de l'Allemand.
"On avait les cartes en main et on a tout perdu", a ragé son directeur sportif Frédéric Guesdon devant ce fiasco. "On a voulu être trop gourmand".
Les coéquipiers de Démare ont, en effet, donné le petit coup de main à l'équipe d'Ackermann dans les deux derniers kilomètres, en tête du peloton. Avec, pour double conséquence, de laisser esseulé Démare dans son sprint et de condamner l'échappée à l'exception de Cima, le seul à résister.
Démare a reconnu être "très déçu". "On voulait être placé pour le sprint mais ça ne s'est pas passé comme je le voulais", a expliqué le Français. "J'ai été gêné deux fois".
Carapaz affirme se "sentir bien"
A l'opposé, Cima a fait part de son bonheur d'avoir touché à la consécration. Simple "gregario" de la modeste équipe Nippo, l'une des quatre invitées par les organisateurs, le Brescian (25 ans) n'avait à son palmarès qu'une seule victoire, une étape du Tour de Chine.
"C'est fou ! Je ne peux pas croire ce qui vient de se passer. J'ai parcouru tant de kilomètres en échappée au cours de ce Giro. Je pensais ne jamais y arriver. C'est le rêve d'une vie", a réagi Cima.
Les positions entre les candidats au podium sont restés inchangés à trois jours de l'arrivée à Vérone. Sans que ce délai paraisse inquiéter Carapaz bien que le maillot rose ait changé de porteur lors des trois dernières éditions du Giro.
Interrogé sur la possibilité d'un renversement de situation comme l'avait fait le Britannique Chris Froome l'an passé, l'Equatorien a répondu: "Aucun Giro n'est identique à l'autre et, cette année, la montagne n'est pas la même, il y en a davantage. Ce sera dur, pas seulement pour moi, mais pour les autres aussi."
S'il a présenté devant les médias un visage un peu moins frais que les jours précédents, le porteur du maillot rose se veut calme" ("je me sens bien", assure-t-il) et garde une position forte. Son avance de près de deux minutes sur l'Italien Vincenzo Nibali lui accorde une marge de sécurité.
Vendredi, le Giro revient en montagne dans la 19e étape limitée à 151 kilomètres entre Trévise et San Martino di Castrozza.
A défaut de grands cols, le parcours offre un final en montée, mais d'une pente modérée (13,6 km à 5,6 %), pour rejoindre l'arrivée, à la veille de la grande étape des Dolomites dans laquelle Nibali devra jouer son va-tout.
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