"Moi, Narendra Damodardas Modi, je jure au nom de Dieu fidélité et allégeance à la Constitution de l'Inde telle qu'elle a été établie par la loi, que je maintiendrai la souveraineté et l'intégrité de l'Inde", a-t-il déclaré en hindi devant 8.000 personnes lors d'une cérémonie protocolaire au palais présidentiel à New Delhi.
Le chef de gouvernement et son Bharatiya Janata Party (BJP) ont remporté une large majorité parlementaire au terme de gigantesques élections législatives réalisées sur six semaines. Les nationalistes hindous ont réalisé le meilleur score de leur histoire et pulvérisé leur principal concurrent, l'historique parti du Congrès.
Une cinquantaine de responsables du BJP et de ses alliés prêtaient serment comme ministres et secrétaires d'État à la suite de Narendra Modi, dont la législature court jusqu'en 2024. Les autorités n'ont pas encore annoncé la répartition des portefeuilles ministériels.
Le nouveau gouvernement Modi voit l'entrée d'Amit Shah, le puissant bras droit du Premier ministre et jusqu'ici patron du BJP, chef d'orchestre de la campagne électorale victorieuse.
Les poids lourds du BJP Rajnath Singh, Nitin Gadkari, Nirmala Sitharaman figurent à nouveau parmi l'équipe ministérielle. Le ministre des Finances Arun Jaitley avait lui demandé à ne pas être reconduit dans ses fonctions pour des raisons de santé.
Homme fort de l'Inde
New Delhi avait invité les dirigeants et représentants du BIMSTEC, organisation régionale du golfe du Bengale regroupant sept pays d'Asie du Sud et du Sud-Est (Inde, Bangladesh, Népal, Bhoutan, Sri Lanka, Birmanie, Thaïlande), à assister à la prestation de serment. Les leaders du Congrès, Sonia et Rahul Gandhi, étaient également présents dans l'assemblée.
Narendra Modi, 68 ans, avait fait de ces élections législatives un quasi-référendum sur sa personne. Ce charismatique fils d'un vendeur de thé du Gujarat (ouest) a fait campagne sur un discours sécuritaire anxiogène et nationaliste, s'érigeant en protecteur du pays, lui permettant de passer sous silence son bilan économique mitigé.
Des stars de Bollywood aux modestes vendeurs de rue, des agriculteurs de la plaine du Gange aux magnats milliardaires, 67% des 900 millions d'électeurs indiens ont voté en avril-mai pour ces 17e législatives depuis l'indépendance.
"Chaque moment de mon temps, chaque partie de mon corps, seront uniquement consacrés au peuple de ce pays", avait déclaré Narendra Modi le soir de sa victoire vendredi. Son premier mandat à la tête de cette nation de 1,3 milliard d'habitants a été marqué par une crispation politico-religieuse et une polarisation de la société.
L'homme fort du pays promet avec lui l'avènement d'une "nouvelle Inde", nationaliste, à l'économie moderne et numérique, qui se placerait parmi les grandes puissances de la planète.
La liste des défis qui l'attendent pour les cinq prochaines années est considérable. Il devra notamment s'attaquer à la faiblesse des créations d'emplois et accélérer le rythme de la croissance, situé en-dessous du potentiel et des besoins du géant d'Asie du Sud.
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