Arrivées sur place à 11H00 précises, les activistes aux seins nus sont restées juchées dix minutes sur les célèbres colonnes de Buren, d'abord silencieuses et poings levés, puis craquant des fumigènes roses avant de scander: "Aux femmes assassinées, la patrie indifférente", "Pas une de plus!" et "Stop féminicide!".
Des slogans ensuite repris pendant leur rapide sortie jusqu'à la place du Palais-Royal, face au Louvre, où les militantes se sont rapidement dispersées sous l'oeil interloqué de rares touristes en cette fin de matinée nuageuse.
Sur leurs poitrines, elles avaient peint en noir les noms des femmes tuées en France depuis le 1er janvier: "Gaëlle poignardée enceinte de 6 mois", "Josette tuée par balle", "Chantal battue à mort, "Céline défenestrée avec son bébé de 3 mois"...
Une action symbolique, censée "créer un Panthéon à ciel ouvert pour leur rendre hommage", a expliqué à l'AFP l'Ukrainienne Inna Shevchenko, figure de proue du mouvement Femen.
"Tous les deux jours, on compte une nouvelle victime" et "nous ne voyons toujours pas l'action qu'on attend", a-t-elle ajouté, dénonçant "l'indifférence du gouvernement" sur ce sujet.
Ce coup d'éclat avait aussi pour but de "sensibiliser la société" au phénomène des "féminicides". "S'il y avait 60 victimes masculines, imaginez quelle serait la réaction", a-t-elle lancé.
A LIRE AUSSI.
Marches blanches pour Julie, 30e victime de féminicide en 2019 en France
Violences conjugales: 130 femmes tuées en 2017 par leur conjoint ou ex-compagnon
Violences conjugales: "On ne tue jamais sa femme par amour" (psychologue)
Jugées pour "exhibition sexuelle", les Femen revendiquent un usage politique du corps
"Tueur de Perpignan": "Les peurs sont toujours là", témoigne la première victime
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.