Dans son chaudron de Bollaert-Delelis à guichets fermés -les 38.200 places se sont arrachées en quelques heures- le Racing pourra compter sur l'incroyable soutien de ses supporters. Mais il devra aussi gérer au mieux la suspension de son gardien titulaire et la fatigue accumulée ces dernières semaines, en attendant le match retour dimanche soir en Bourgogne.
Qualifié pour les pré-barrages lors de la dernière journée de Ligue 2, Lens a attendu les tirs au but pour éliminer le Paris FC mardi dernier (1-1), puis la prolongation pour sortir Troyes vendredi (2-1). Un parcours inespéré dans lequel l'entraîneur Philippe Montanier voit un signe du destin.
"C'est subjectif, irrationnel, mais on a tellement eu d'éléments contraires avec l'arbitrage, les expulsions, les prolongations... Et nous sommes toujours là. Même si les joueurs y sont pour beaucoup, on se dit qu'il y a peut-être des énergies autour qui permettent de se sublimer", a-t-il déclaré en conférence de presse mardi.
"Se détacher de tout ça"
Face aux Troyens, les Sang et Or ont perdu Jean-Louis Leca, suspendu après une exclusion, qui laissera sa place dans le but à Jérémy Vachoux. Excellent lors de son entrée en jeu, le portier de 24 ans symbolise la jeunesse d'une équipe lensoise assez inexpérimentée, dont l'attitude face à un tel enjeu est difficile à prédire.
"J'ai déjà joué des matches importants, mais pas avec autant de ferveur et d'engouement. On essaie de se détacher de tout ça, même si ce n'est pas évident", concède le milieu de terrain du RCL Walid Mesloub, 33 ans, pour qui "le plus dur commence".
"C'est une équipe qui joue bien, avec de bons joueurs. S'ils sont là, c'est qu'ils ont aussi des lacunes. C'est du 50-50, même si on peut dire que Dijon est favori car ils viennent de Ligue 1."
Pour son homologue dijonnais Naïm Sliti, "l'ambiance de Bollaert est une source de motivation supplémentaire" et "un match nul serait un bon résultat". "Face à un club mythique, qui veut retrouver la Ligue 1, cela s'annonce serré", prédit-il.
Avec une ironie à peine voilée, Philippe Montanier s'est lui positionné en "outsider". "Ils étaient plus ou moins morts et sont revenus à la vie. Physiquement et mentalement, ils sont dans de bonnes dispositions."
S'adapter à la VAR
En plus d'élever leur niveau de jeu, les Sang et Or devront tenir compte des configurations de la Ligue 1, parmi lesquelles la VAR (assistance vidéo à l'arbitrage, instaurée cette saison en L1 mais pas encore en L2) et des ballons "beaucoup plus légers" avec lesquels ils s'entraînent depuis quelques jours.
"On va devoir s'adapter très rapidement à la VAR, faire attention aux attitudes. On sera scruté, on n'aura pas le droit à l'erreur", prévient Mesloub.
Ce match capital sera aussi celui des retrouvailles avec Antoine Kombouaré. L'ancien entraîneur de Lens (2013-2016), qui encadre aujourd'hui l'effectif dijonnais, estime qu'"il n'y a pas de favoris sur une finale".
"On est en fin de saison, les organismes sont fatigués (...) Nous, on veut à tout prix rester en Ligue 1" pour "effacer une saison compliquée", a assuré mardi le technicien. Son équipe, 18e du championnat, a arraché vendredi sa place de barragiste contre Toulouse (2-1).
Habitués à se frotter à des adversaires d'un plus gros calibre, les Dijonnais devront toutefois se passer de leur milieu de terrain Romain Amalfitano, suspendu, et surtout de leur meilleur buteur Julio Tavares. L'international cap-verdien, blessé à un ménisque, devrait également être forfait dimanche.
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