L'Isérois a imité Arnaud Démare qui avait gagné le sprint de la 10e étape à Modène. Mais c'est en montagne que l'ancien capitaine de route de l'équipe de France espoirs a bâti sa victoire, la première pour l'équipe AG2R La Mondiale dans le Giro depuis 2013.
Peters, qui doit son prénom au feuilleton télévisé "Nans le berger", a attaqué à 16 kilomètres de l'arrivée. Nanti d'une minute d'avance au pied, il a encore creusé l'écart sur la montée finale. Là où, quelques minutes plus tard le porteur du maillot rose, l'Equatorien Richard Carapaz, a grignoté 7 secondes supplémentaires sur l'Italien Vincenzo Nibali, dans un mauvais jour.
"Je n'avais jamais gagné, je tournais autour", a raconté le vainqueur du jour. "Mon Giro était déjà réussi, en ayant porté pendant plusieurs jours le maillot blanc de meilleur jeune. Je n'avais pas de stress".
Dans l'échappée de 18 coureurs formée après un début d'étape très animé, au lendemain de l'éprouvante journée du Mortirolo, le Français -un des neuf engagés dans le Giro- a fait preuve d'une belle maîtrise. "Je m'étais dit que j'en mettrais une seule (attaque)", a-t-il expliqué ensuite.
"Je me suis concentré sur Formolo et sur De Gendt qui étaient les hommes forts de l'échappée. J'ai vu que ça s'observait et j'y suis allé sans me poser de questions", a détaillé Peters.
Carapaz et Landa grignotent
Originaire du montagneux Trièves, cette région du sud de l'Isère qui a servi de cadre au chef d'oeuvre de Giono (Un roi sans divertissement), le Français a savouré la performance. Derrière lui, le Colombien Esteban Chaves (2e du Giro 2016), parti en contre-attaque, a échoué à se rapprocher (2e sur la ligne à 1 min 34 sec).
Déjà à l'avant dans la 6e étape, sur la route de San Giovanni Rotondo (sud), l'Isérois n'avait pu alors conclure (8e). Mais il avait réalisé une bonne opération qui lui a permis par la suite d'endosser le maillot blanc trois jours durant.
Le final menant au stade qui accueillera les Mondiaux de biathlon l'hiver prochain a donné lieu à des banderilles entre les favoris. A ce jeu, l'Espagnol Mikel Landa, parti à l'avant aux 3 kilomètres, a repris 19 secondes à Nibali et au Slovène Primoz Roglic.
Carapaz, qui a forcé l'allure dans le dernier kilomètre, a franchi la ligne 7 secondes avant le "Requin de Messine". Il a porté son avance à 1 min 54 sec sur l'Italien à quatre jours de l'arrivée à Vérone.
Jeudi, les sprinteurs disposent de leur unique chance de gagner avant la conclusion dimanche du Giro.
La course redescend au niveau de la mer dans la 18e étape (222 km) qui part de Valdaora pour rejoindre Santa Maria di Sala, dans l'arrière-pays de Venise, où l'arrivée est jugée au bout d'une ligne droite de près de 2 kilomètres.
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