"Nous demandons au gouvernement de stopper ce scandale, ce carnage qui n'a d'autre but que de délocaliser l'activité hors de France et qui n'est aucunement une adaptation au marché", a déclaré Philippe Petitcolin (CFE-CGC) lors d'une conférence de presse de l'intersyndicale à Belfort.
Dénonçant des propos du ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui avait affirmé la semaine dernière qu'il n'y avait "pas de débouché" pour la filière de production de turbines à gaz de Belfort, le syndicaliste a précisé que le site allait produire 7 à 9 turbines cette année, soit l'équivalent de "4 à 5 centrales nucléaires".
Il est "choquant et inacceptable qu'un ministre de l'industrie français relaie des informations trompeuses avec des conséquences aussi dramatiques pour les salariés de GE" et "la filière énergétique française, a ajouté M. Petitcolin, poursuivant la lecture d'un communiqué commun de la CGT, de la CFE-CGC et de Sud Industrie.
Selon l'intersyndicale, la filière de production des turbines à gaz de Belfort a "déjà atteint la taille critique" avec, depuis deux ans, une réduction de "près de 30% des effectifs".
Philippe Petitcolin a dénoncé "un vaste plan massif de délocalisation d'activités" avec l'ingénierie "délocalisée en Inde, en Pologne et au Mexique" et la production "en Hongrie et aux Etats-Unis".
Le groupe américain General Electric a annoncé mardi envisager jusqu'à 792 suppressions de postes dans l'entité gaz, et 252 dans celle dédiée aux fonctions supports.
A la suite de cette annonce, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est engagé à préserver "l'avenir industriel de Belfort".
La secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher a souligné pour sa part mercredi que le gouvernement attendait de General Electric qu'il soit "exemplaire" à Belfort, assurant qu'il serait "très exigeant" sur l'accompagnement des salariés.
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