"Aucun enfant à la rue." C'est derrière cette banderole, sur les marches du Palais de justice d'Alençon (Orne), qu'une vingtaine de militants du Réseau Éducation Sans Frontière (RESF) a réclamé un rendez-vous avec le juge pour enfants, mardi après-midi 28 mai 2019.
Une trentaine de mineurs seuls, dans l'Orne
Une trentaine de mineurs isolés (certains n'ont que 14 ans), migrants ou réfugiés, est recensée dans l'Orne par RESF. Ils sont hébergés chez des bénévoles, certains sont scolarisés, et alors que des démarches ont été entreprises avec les ambassades de leurs pays d'origine, ils attendent tous, certains depuis des mois, un rendez-vous avec le juge des enfants à Alençon, pour légaliser leur situation et avoir accès aux associations de protection de l'enfance.
Avoir une situation légale
Ce rendez-vous est indispensable à la légalisation de leur situation, pour avoir accès aux structures de protection de l'enfance, mais aussi, par exemple, pour pouvoir entrer en apprentissage. "On veut des choses en règle", précise une militante, "mais il semble qu'on soit dans une logique dans laquelle les pouvoirs publics multiplient les barrières pour régulariser l'accueil des jeunes. On fabrique là des clandestins."
Militante de RESF
Le nombre de ces jeunes augmente dans l'Orne et l'accueil par des bénévoles devient de plus en plus lourd, et s'éternise. "On est face à un mur.", se plaint une militante. Malgré l'intervention de l'avocate de RESF, aucune réponse du tribunal Ornais, pour l'instant…
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