"Inciter les étudiants à choisir le Calvados pour leur internat", tel est le défi clairement affiché par le département du Calvados et l'Université de Caen. Jeudi 23 mai 2019 a eu lieu un forum d'informations pour les étudiants en cinquième année de médecine, soit un an avant de passer l'épreuve classante nationale. Selon leur classement, ils pourront choisir la spécialité et le lieu pour leurs futurs stages. Une période charnière dans leur carrière de médecin. "On part pour quatre à six ans d'internat, donc il faut être sûrs du lieu d'enseignement.", indique Guillaume, étudiant.
Des déserts médicaux à combler
Pour les aider, Calvados attractivité, l'agence d'attractivité du département, a mis en place différents ateliers où plusieurs experts pouvaient les orienter, aussi bien sur leur cursus que sur le cadre de vie. Deux éléments, somme toute, aussi importants l'un que l'autre et très complémentaires. Pour Romain, la qualité de vie joue beaucoup dans la réussite de son cursus : "Quand on a passé toutes nos années d'étude dans une grande ville, c'est souvent difficile de repartir dans la campagne. C'est ce qui créé le problème des déserts médicaux.".
Pour d'autres, le problème n'est pas là. "On veut bien travailler dans les campagnes comme dans les grandes villes, mais il faut nous donner les moyens techniques de le faire. Ce n'est pas le cas partout", conclut Guillaume.
Des déserts médicaux, c'est quoi ? Ce sont des zones en manque de force de travail en médecine. Ce qui explique que, dans certaines zones rurales, qui ne disposent ni d'écoles, ni de formations, la pénurie de médecins se faire ressentir. Le département, qui courtise ses étudiants, contient quelques zones d'intervention prioritaire définies par l'Agence régionale de santé (ARS). En effet, les communes du Molay-Littry, Pont-l'évêque, Aunay-sur-Odon et Falaise sont particulièrement visées :
Le zonage de l'ARS sur les "déserts médicaux" normands. - ARS
Même si le Calvados n'est pas le département le plus touché par ce phénomène dans la région, l'enjeu est de taille : à la fois pour l'internat, mais aussi pour les futurs postes à pourvoir dans tous les secteurs de la médecine. "Une étude a révélé que 78,7% des internes déclarent vouloir travailler dans leur région d'internat.", conclut Aurélie Boboul, responsable du pôle marketing de Calvados Attractivité.
"Les grands centre hospitaliers restent dans les grandes villes"
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