Brive aura une seconde chance d'accéder à l'élite par le biais du barrage d'accession/relégation qu'il disputera à domicile dimanche prochain contre Grenoble, 13e du Top 14.
Et Bustos Moyano, sous des "Argentina, Argentina" tombant des tribunes du stade du Hameau, a dégainé avec sang-froid pour libérer l'Aviron, sous tension un quart d'heure avant quand le CAB avait creusé pour la première fois l'écart (19-15).
Deux ans après avoir quitté l'élite, c'est une surprise de voir l'Aviron y retourner. Surtout qu'il n'avait pas les faveurs des pronostics face aux Corréziens, premiers de la saison régulière, mais moins mordants dans cette finale qu'ils n'ont jamais vraiment maitrisée.
Indisciplinés, et en difficulté pendant un gros quart d'heure avant la pause, les hommes de Jeremy Davidson ont pensé avoir fait le plus dur en inscrivant le seul essai du match par Galala (13-12, 50) sur l'un de leurs rares temps forts.
Imiter Agen
Mais cela n'a pas été suffisant pour décramponner des Basques qui n'ont jamais paniqué, ont fini plus fort jusqu'à obtenir deux pénalités quasiment cadeau pour leur gâchette argentine.
Le plus dur commence désormais pour le club des bords de Nive, repris il y a un an par le président Philippe Tayeb et le manager Yannick Bru, liés d'amitié depuis 20 ans: comment éviter de vivre une saison comme celle de Perpignan, ce promu qui a vécu un cauchemar (24 défaites en 26 matches)?
"Agen se maintient bien depuis trois ans, pourquoi pas nous...", avait lancé cette semaine le co-entraîneur Joël Rey.
Il y a un an, on ne parlait pas de montée, davantage de restructuration, faute d'une enveloppe suffisante pour recruter à tout-va. Sauf que l'amalgame a pris entre anciens et le vivier bayonnais qui a saisi sa chance, à l'image des Ordas, Héguy ou Duhau, titulaires en finale à 21 ans.
Au final, 48 joueurs ont pris part à l'aventure cette saison, un management accepté par l'intégralité de l'effectif. "A court terme, c'est peut-être un handicap mais à long terme, je suis sûr que cette rotation finira par payer", disait Bru en octobre. Bien vu.
Brive est prêt en coulisses
Troisième budget de la division (11 M EUR), l'Aviron table sur une enveloppe de 16 à 17 millions d'euros pour son retour dans l'élite, "un budget nécessaire et indispensable la première année mais pas suffisant" à long terme, pense le président Tayeb.
Niveau effectif, le recrutement est déjà bouclé avec les arrivées de Monribot (Toulon), Maka (Racing), Galarza, Lamothe (UBB), Alofa (Harlequins), Fajardo (Colomiers), Graaff, Gorin (Massy), De Clercq (Oloron) et Cormenier (Albi). Le pilier droit Census Johnston (Racing) est en passe de suivre.
Du côté des vaincus, déterminés à reprendre l'ascenseur, il va falloir se remettre de cet échec. Ca tombe bien, dans une semaine, ils mettront leur invincibilité à domicile cette saison en Pro D2 dans la balance pour toucher enfin leur rêve face aux Grenoblois.
En tout cas, en coulisses, ils sont prêts pour y parvenir, ayant anticipé niveau budget (17,5 M EUR, contre 12 M cette saison), niveau effectif avec la prolongation de leurs principaux cadres et et le recrutement d'une cohorte de Géorgiens et de Fidjiens (les 3e lignes Tskhadadze et Kamikamica en provenance de l'UBB, l'ouvreur et le talonneur des Lelos U20 Abzhandadze et Karkadze, le pilier Mesake Doge), et un pilier anglais Hayden Thompson-Stringer (Saracens) censé compenser les départs à Lyon des titulaires Bamba et Devisme.
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