"Le maintien se fera dans les trois dernières journées, peut-être même à la dernière journée et peut-être même dans le dernier quart d'heure de la dernière journée", avait prophétisé le 24 février Rolland Courbis à son arrivée à Caen.
Et c'est un scénario à trois, voire quatre équipes avec une infinité de possibilités qui rythmera la dernière journée d'une Ligue 1 qui a, pour le reste, livré son verdict.
Mathématiquement, Monaco, 16e avec 36 points, pourrait encore trembler un peu mais ses trois points d'avance et, surtout, une différence de but de -17 contre -24 pour Caen font qu'ils semblent définitivement hors de portée des Normands, actuels 18e et barragistes en puissance.
Outre Caen, reste donc Amiens, 17e avec 35 points, qui reçoit Guingamp, 20e, dont la démobilisation a sans doute été encore accentuée par l'annonce du départ de Jocelyn Gourvennec mercredi, et Dijon, 19e avec 31 points, dont l'espoir ne tient plus qu'à un fil.
"Très mal engagé" pour Dijon
Battre Toulouse, qui n'a plus gagné depuis 6 matches, et une défaite de Caen à domicile face à Bordeaux -- en roue libre avec 6 défaites sur les 6 dernières rencontres -- est impératif pour le DFCO s'il veut défier Troyes ou Lens, qui s'affrontent quelques heures plus tôt, en barrage aller-retour.
A condition que Caen ne l'emporte pas à Bordeaux. Autant dire que l'optimisme n'est pas de mise en Bourgogne...
"On ne sait jamais ce qu'il peut se passer. On verra bien", a lâché le coach dijonais Antoine Kombouaré mi-désabusé, mi-lucide.
Le Kanak sait que son groupe devra d'abord rester concentré sur sa propre performance: "On va espérer que Bordeaux ait un sursaut d'orgueil Mais faisons d'abord notre boulot", a-t-il ajouté.
Battu 4-0 à Paris le week-end dernier, Dijon n'est évidemment pas dans les meilleurs dispositions pour la lutte finale.
"Au-delà de l'investissement (des joueurs), c'est surtout les lacunes tactiques, techniques (qui minent le groupe), ça touche le mental donc vous doutez, vous avez moins confiance en vous", a-t-il résumé.
"Le travail du staff c'est de trouver les solutions. On n'a pas réussi, on essaiera jusqu'au dernier match même si c'est très mal engagé", a encore reconnu le coach.
Caen, habitué des matches-couperets
Du côté des Normands, on refuse aussi tout calcul. "On pense uniquement à gagner", a martelé Courbis en conférence de presse mercredi, qui ne veut même pas évoquer la mauvaise passe actuelle de leur futur adversaire.
"Ils auraient six victoires consécutives qu'on aurait la même vision de ce match avec la même envie de bien terminer et d'atteindre, ce qui était l'objectif lors mon arrivée, c'est de se sauver en passant par les barrages", a-t-il assuré.
Ces matches-couperets, Caen les connaît bien, lui qui s'est sauvé lors de l'ultime journée lors des deux dernières saisons, même s'il avait toujours abordé cette échéance en position de maintien.
Vendredi, Malherbe aura d'ailleurs un double enjeu, puisqu'une victoire de Guingamp à Amiens, ou un nul, à condition que Caen batte Bordeaux par plus de deux buts d'écart, lui offrirait même un maintien direct.
"Si on peut se sauver en évitant (les barrages), évidemment qu'on ne s'en privera pas. Mais je n'y crois pas", a cependant asséné Courbis.
Pour Guingamp, "il n'est pas question de partir en vacances avant l'heure", veut croire le technicien provençal, "mais entre le fait de ne pas être en vacances avant l'heure et le fait de faire un résultat..."
"Je préfère qu'on n'y croit pas. Comme ça, on n'aura pas la possibilité d'être déçus", a-t-il complété, en vieux sage de la Ligue 1.
A LIRE AUSSI.
Ligue 1: à Caen, Courbis n'est pas venu faire "le guignol"
Ligue 1: Lille piétine, Courbis supervise Caen
Ligue 1: Marseille veut passer la 5e, le PSG en phase post-traumatique
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.