La campagne prendra fin vendredi à minuit, et les électeurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Polynésie française voteront dès samedi, avant la métropole et le reste de l'Outre-mer dimanche.
D'ici là, les candidats feront leurs ultimes démonstrations de force lors de leurs derniers meetings à travers la France, après un dernier débat réunissant onze têtes de liste jeudi soir sur BFMTV.
Objectif: mobiliser un électorat dont la participation s'annonce faible, entre 40% et 44% selon les sondages (42,4% lors du dernier scrutin en 2014), et qui ne s'est pas passionné pour une campagne brouillonne, malgré les débats télévisés. Celui organisé mercredi sur France 2 avec six têtes de liste et chefs de partis a réuni quelque deux millions de téléspectateurs, à peine plus que le premier organisé sur la même chaîne en avril (1,9 million).
En Marche tient sa dernière réunion publique vendredi soir à la Mutualité, à Paris, en présence du Premier ministre Edouard Philippe.
Emmanuel Macron répondra vendredi en fin de journée aux questions du youtubeur Hugo Travers, dans un effort pour combattre l'abstention des jeunes électeurs aux élections européennes, ont indiqué M. Travers et l'Elysée jeudi.
Le président lui-même répondra en direct à 18h15, pendant 45 minutes, aux questions de jeunes sur l'Europe sur la chaîne YouTube HugoDécrypte. Alors que trois jeunes Français sur quatre s'abstiennent, M. Macron "veut entendre les jeunes, et aussi leur dire d'aller voter, parce qu'ils ne doivent pas laisser les autres décider à leur place", a expliqué son entourage.
D'Hénin-Beaumont à Martigues
Marine Le Pen, présidente du RN et députée du Pas-de-Calais, sera, elle, vendredi en fin de journée dans son fief d' Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), commune administrée par le vice-président du parti Steeve Briois, sur des terres qui ont très longtemps été de gauche.
Une recrue de La France insoumise, Andréa Kotarac, qui avait annoncé le 14 mai qu'il voterait pour la liste RN, s'exprimera lors du meeting, après une conférence de presse de Mme Le Pen dans l'après-midi.
La tête de liste des Républicains François-Xavier Bellamy sera avec le président du parti Laurent Wauquiez à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) dans l'Essonne.
A gauche, la tête de liste LFI Manon Aubry et le chef de file du parti Jean-Luc Mélenchon seront à Lille, Benoît Hamon (Générations) à Rennes, Ian Brossat à Martigues (Bouches-du-Rhône). Et le PS, LFI, le PCF et EELV se retrouveront par ailleurs pour une nouvelle marche pour le climat.
Entretemps, tous auront écumé les plateaux télé et radio dès le petit matin. Entre autres invités attendus, l'ancien ministre de l'Ecologie Nicolas Hulot, qui avait claqué la porte du gouvernement avec fracas à la rentrée 2018, sera sur RMC et BFMTV, au lendemain d'un premier "Conseil de défense écologique" voulu par le chef de l'Etat, accusé d'"opportunisme" et de "verdir" sa politique en pleine campagne.
Seule mesure emblématique annoncée jeudi, l'arrêt définitif du projet Montagne d'or en Guyane, qui prévoyait une immense mine d'or à ciel ouvert.
"Mobilisation générale"
Dans le match LREM/RN, le Rassemblement national confirme sa position en tête des intentions de vote face à LREM selon les derniers sondages, qui créditent le parti de Marine Le Pen de 23% à 25%, contre 22 à 23,5% au parti d'Emmanuel Macron.
Le chef de l'Etat, qui est monté en première ligne pour faire barrage au RN, a appelé mercredi à "la mobilisation générale" pour convaincre les électeurs de voter, tandis que son Premier ministre a bouclé jeudi soir près d'Orléans sa tournée de soutien à la liste de la majorité par un énième appel de la même teneur.
Accusée par Emmanuel Macron de vouloir rejouer le deuxième tour de la présidentielle de 2017 où elle avait échoué, Marine Le Pen n'a, elle, cessé de plaider pour un "vote utile" contre la liste LREM, appelant M. Macron à démissionner en cas de défaite dimanche.
Dans ce contexte, une éventuelle deuxième place pour LREM a relancé les spéculations sur un remaniement d'importance au lendemain du scrutin, voire sur l'avenir à Matignon d'Edouard Philippe, même si celui-ci a assuré jeudi vouloir continuer à "mettre en oeuvre l'acte II" des réformes annoncées par le président.
Ailleurs en Europe, les Pays-Bas, premiers jeudi à voter, avec le Royaume-Uni, pour ce scrutin européen, ont créé la surprise: contre tous les pronostics, les travaillistes (PvdA)de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, ont devancé les libéraux (VVD) et les populistes (FvD), selon les premières estimations.
A LIRE AUSSI.
Européennes: à J -5, Macron alerte sur le risque de "dislocation" de l'Europe
Européennes: Macron focalise sur Le Pen, un pari à hauts risques
Européennes: un débat télévisé pour tenter de réveiller la campagne
- acte ii
- ancienne ministre de l'écologie
- Benoît Hamon
- bouches-du-rhône
- démonstration de force
- députée du pas-de-calais
- edouard philippe
- Emmanuel Macron
- essonne
- europe
- france
- frans timmermans
- guadeloupe
- Hénin-Beaumont
- ian brossat
- Jean-Luc Mélenchon
- Laurent Wauquiez
- Lille
- marine le pen
- Martigues
- Martinique
- mesures emblématiques
- Nicolas Dupont-Aignan
- nicolas hulot
- Orléans
- paris
- pas de calais
- pays bas
- polynésie française
- présidentielle de 2017
- pyrénées-orientales
- Rennes
- reunions publiques
- saint martin
- Saint-Pierre-et-Miquelon
- scrutin européen
- steeve briois
- UK
- vote utile
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.