Ce n'est pas un supporter comme les autres qui prendra place dans les tribunes du Kindarena de Rouen (Seine-Maritime), le vendredi 17 mai 2019. Actionnaire du club depuis ses débuts, le Rouen Métropole Basket, Ian Mahinmi a retraversé l'Atlantique pour être au plus près du groupe, qui peut encore briguer la première place de la Pro B et un ticket direct pour la Jeep Élite. L'occasion pour le joueur des Washington Wizards (NBA) d'accorder un long entretien à Tendance Ouest ! Il nous parle de la balle orange, bien sûr, mais aussi de son rapport à Rouen ou de son futur.
Tout d'abord, comment jugez-vous votre saison avec Washington ?
Ian Mahinmi : "Ça a été pour moi la saison la plus difficile, d'un point de vue individuel comme collectif. C'était une saison décevante, où on n'a pas atteint les objectifs que l'on s'était fixés en début de saison. Ne pas faire les play-offs, ça laisse un goût amer. Personnellement, j'ai eu beaucoup de hauts et de bas. Mais j'espère en ressortir grandi."
C'est difficile de suivre ces play-offs de loin ?
"L'objectif de chaque équipe, c'est de remporter le titre. Avec 82 matches, la saison est longue donc ne pas être qualifié c'est difficile. Tu te retrouves à regarder les copains à la télé… En 12 ans de carrière NBA, c'est seulement la deuxième fois que je n'atteins pas les play-offs, donc ce n'est pas évident à digérer."
L'année prochaine, vous jouerez toujours à Washington ?
"Bien sûr, j'ai toujours un an de contrat. Ça va continuer. J'ai 32 ans, je ne compte pas prendre ma retraite prochainement."
Après-midi Kinder+Sport Basket au @LeKindarena, avec la présence de @ianmahinmi et de l'équipe du @RouenMBasket. pic.twitter.com/4bXPX83VPq
— Rouen Métropole Basket (@RouenMBasket) 15 mai 2019
Vous en êtes où, par rapport à l'Équipe de France ?
"Tous les étés on me pose la question… Je pense que, pour moi, derrière. Ça fait plus de cinq ans que je ne suis plus appelé. Le wagon est passé. Ça ne m'empêche pas de les suivre et d'être content pour les jeunes. Je suis toujours un fan de l'Équipe de France !"
Vous avez loupé des grands rendez-vous avec les Bleus, sur blessure. C'est un regret ?
"Non, ça, ça fait partie de la vie d'athlète de haut niveau. J'ai eu la chance d'évoluer aux côtés de grands joueurs comme Tony Parker, Boris Diaw ou Ronny Turiaf en Équipe de France. Malheureusement, je n'ai pas gagné avec eux, c'est plus ça le regret."
Après 2011, votre objectif c'est de gagner un autre titre en NBA ?
"Non, gagner un titre c'est pas quelque chose que tu peux gagner tout seul. C'est un sport d'équipe. Je suis à la recherche d'un challenge d'équipe, où je peux apporter ma pièce au puzzle. Me sentir partie intégrante d'un progrès. À ce stade de ma carrière, c'est plus ça que je recherche, batailler tous les soirs à la guerre avec mes coéquipiers."
Est-ce que vous pensez à revenir à Rouen pour finir votre carrière ?
"J'ai déjà tellement d'autres projets en cours… Tout le monde connaît mon attachement à Rouen, mais je pense que quand je partirais en retraite, je basculerais complètement dans mon côté businessman, avec mes restaurants ou le Rouen Métropole Basket."
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En plus de votre apport financier, vous vous voyez encore plus impliqué au RMB ?
"C'est quelque chose que je fais depuis pas mal d'années. Je suis très content de la direction de l'équipe, on travaille et on échange énormément. Pour moi c'est une grande fierté de voir le succès du RMB cette année. Pour le futur, quand je basculerais, je serais encore plus impliqué. Maintenant, avec Internet, je peux voir les matches en direct. Avec le président on est très proche, on est quotidiennement en contact au téléphone, je suis impliqué depuis des années dans le recrutement. Mais ça ne serait pas une surprise de me voir reprendre la présidence du Rouen Métropole Basket, à un moment donné."
L'affluence au Kindarena, est-ce un point noir selon vous ?
"Non, parce que je pense que ça va venir avec le temps. On a connu des périodes difficiles, on a fait le yo-yo entre la Pro A et la Pro B… Ça commence à prendre et je pense que le public commence à être charmé par cette équipe, son énergie et son envie de bien faire. Je suis patient, donc je sais qu'à un moment le public rouennais va se bouger et que le Kindarena sera plein."
Est-ce que le gymnase des Cotonniers vous manque ?
"Oui, ça me manque un peu parce que c'était un chaudron ! C'était bouillant les soirs de matches donc c'était vraiment un honneur pour moi d'y jouer. Mais à une échelle différente parce que la salle est plus petite. Je me rappelle qu'à l'époque, il y avait des personnes assises dans les marches ou qui regardaient le match debout."
Vous avez maintenu un vrai lien avec Rouen…
"J'ai toutes mes attaches ici, mes amis, une grande partie de ma famille… Mon papa vit à côté de Saint-Exupéry, ma maman vit à Saint-Léger-du-Bourg-Denis. Moi, j'ai grandi dans le quartier Grieu. Après, quand je suis devenu basketteur professionnel, ça a été un de mes premiers souhaits. J'ai dit à maman : 'Bon, vas-y, choisit une maison. Quand je reviens avec mes filles, on passe chez Papi, on passe chez Mamie… Rouen, c'est la maison'."
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