L'ambiance était studieuse et détendue, le jeudi 16 mai 2019, pour le dernier entraînement de la saison de Quevilly Rouen Métropole (Seine-Maritime). Dans un air de fin d'année scolaire, les joueurs ont vidé leurs casiers à la veille de la réception de Laval, certains pour ne plus jamais revenir. En conférence de presse, Manu Da Costa est, lui, apparu aussi concentré que d'habitude sur les prochaines échéances qui l'attendent.
Est-ce que vous sentez une ambiance plus relâchée avant ce dernier match, avec le maintien en poche ?
Manu Da Costa : "Il est déjà assuré depuis le match de Bourg ! Ce n'est pas qu'il y a du relâchement, mais on a vécu une saison éprouvante, surtout sur le plan mental. C'est pas qu'il y a du laissé aller, mais il y a beaucoup de garçons, dont je fais partie, qui ont hâte d'aller en vacances."
Pourtant c'est un match à enjeu pour Laval qui joue encore la montée…
"On fera notre match, ne vous inquiétez pas ! On a trop de respect pour ce championnat, pour les deux équipes, pour l'institution qu'est Laval… Il n'y a pas d'accord entre les clubs, même s'il y a des amitiés avec certaines personnes. On fera ce que l'on peut par rapport aux moyens que l'on a actuellement."
Ces moyens sont limités par la situation de la réserve, qui doit se maintenir en National 3 ?
"On est vigilant sur ce que le règlement permet de faire. Je vous donne un exemple : j'étais dans l'idée de faire jouer Romain Hanquinquant (le gardien remplaçant, NDLR) demain et Louis (Souchaud, le titulaire, NDLR) avait accepté d'aller jouer en N3. Sauf que, si je le fais, Romain ne pourra pas jouer le dernier match de National 3. Il y a aussi les joueurs à plus de 10 matches qui ne peuvent pas redescendre… Il faut peser le pour et le contre de tout cela et penser aux blessés. Il vaut mieux avoir des joueurs très sensibilisés pour aller chercher le maintien."
Les saisons de l'équipe première et de la N3 n'ont pas permis de donner leur chance à plusieurs joueurs comme Eren Yesil, Benjamin Tison ou Romain Hanquinquant. Est-ce un regret pour vous ?
"Profondément ! C'est ce que je leur ai dit ce matin. Ils ont été exemplaires à l'entraînement, avec un état d'esprit irréprochable. Ils auraient mérité que je les mette en situation. Mon rôle, c'est de récompenser des garçons qui sont méritants. Mais je n'ai pas pu avec certains. Si on avait atteint l'objectif depuis deux ou trois matches et que la réserve était sauvée, j'aurais pu lancer ces garçons pour voir ce qu'ils peuvent donner à ce niveau-là."
Après Laval, vous vous préparez à dire au revoir à quelques joueurs ?
"J'espère que les gens n'ont pas la mémoire courte et que pour un garçon comme Anthony Rogie, qui est là avec moi depuis le départ et qui va nous quitter, il y aura des petits mots et des petits gestes différents de d'habitude. On a le droit de se fâcher et d'attendre mieux des gens, mais il ne faut pas oublier ce qu'ils ont fait. Il y a aussi les joueurs prêtés (Shamal, Fumu-Tamuzo, Moussiti-Oko, Araujo) et des joueurs en fin de contrat qui ne seront pas reconduits (Nanizayamo, Marigard, Barthélémy), donc oui, il y aura de l'émotion."
Avec le mercato, il vous reste du travail ?
"Je ne vais pas couper, je dois construire un effectif sympa pour faire une saison correcte. Il n'y a que le président et le coach, on n'a pas d'autre structure. Moi, je fais le travail en amont et le président qui gère les accords. Je suis partisan d'avoir tout le groupe pour attaquer la préparation. Compte tenu de notre structure, nous sommes déjà très en retard. Le recrutement ne se fait pas comme ça, du jour au lendemain. Notre structure à nous ne nous permet pas d'anticiper longuement les choses. Le samedi, je prends la voiture pour superviser mais j'ai un métier à côté !"
Il manque donc quelqu'un en plus pour aider au recrutement ?
"Par exemple, il y a un joueur de Sainte-Geneviève-des-Bois, qui a signé à Amiens, sur lequel j'étais. Avec la structure qu'ils ont, ils ont avancé plus vite que nous. Le temps que j'aille le superviser, peut-être que si on avait réduit ce laps de temps, nous aurions été les premiers à lui proposer quelque chose. Qui dit qu'il n'aurait pas signé chez nous ?"
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QRM - Laval, le vendredi 17 mai 2019, à partir de 18h30, au stade Diochon.
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