Cette décision "résulte de l'impossibilité pour Sequana, à la suite de l'arrêt rendu par la cour d'appel de Londres dans le litige l'opposant au groupe BAT Industries, de présenter un plan de redressement permettant d'apurer le passif dont elle doit tenir compte", a expliqué le groupe dans un communiqué.
La justice britannique a condamné Sequana début février à payer à BAT un dividende contesté de 135 millions d'euros.
Sequana employait 7.800 collaborateurs fin 2017 dont 2.300 au sein de sa filiale Arjowiggins et 5.200 au sein de la branche Antalis, spécialisée dans la distribution de papiers et d'emballages industriels, selon son site internet.
Personne n'était joignable chez Sequana pour préciser le nombre de salariés touchés par la liquidation, Antalis ayant indiqué de son côté poursuivre sa quête de nouveaux actionnaires pour sauver son activité.
De son côté, le tribunal de commerce de Nanterre a déjà prononcé le 29 mars la liquidation judiciaire de l'usine Arjowiggins Papiers Couchés à Bessé-sur-Braye et la cession partielle de l'usine du Bourray, provoquant le licenciement de quelque 800 salariés.
"La plupart des sociétés du groupe Arjowiggins ayant fait l'objet de procédures collectives, Sequana n'est pas en mesure de faire face aux engagements pris en leur faveur ni de financer plus longtemps son exploitation et ses frais de contentieux", a encore indiqué le groupe français.
Pour sa part, Antalis, cotée à la Bourse de Paris, doit notamment faire face à une baisse des volumes de vente et aux difficultés des usines d'Arjowiggins, qui est un de ses fournisseurs de papiers.
Le gouvernement avait annoncé en avril vouloir "faire la lumière sur la façon dont a été gérée Sequana", après la liquidation judiciaire d'un site d'Arjowiggins, filiale du groupe papetier, qui employait 580 salariés dans la Sarthe.
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