Dans la campagne du Latium noyée par la pluie, sur des routes détrempées, le Giro a vécu une journée dure, au lendemain de la maxi-chute de Frascati. Avec, pour victime notable, le vainqueur 2017 qui a jeté l'éponge après un dernier essai.
Dumoulin, qui avait terminé l'étape de Frascati le genou gauche entaillé, a tenté de poursuivre l'aventure. Les médecins lui ont donné le feu vert et le Néerlandais s'est présenté au départ. Mais, avant même le départ réel, quelques instants après avoir quitté le lieu de rassemblement, il a mis pied à terre pour monter dans la voiture de son équipe Sunweb.
"A l'échauffement, cela allait encore. Mais, quand je me suis mis en danseuse, mon genou m'a fait vraiment mal. J'ai essayé en position assise mais ça n'allait pas non plus", a expliqué Dumoulin.
Le deuxième du Giro 2018, dauphin de Chris Froome l'an passé, s'est épargné une randonnée de 140 kilomètres sous la pluie incessante. Pour lui, une fois guéri, il sera temps de se consacrer au Tour de France qui devrait être logiquement son prochain grand objectif (2e en 2018).
Le Néerlandais a accusé le coup: "Pour moi, c'est terrible. Des mois et des semaines de préparation pour ce Giro et, en un instant, c'est fini. Je ne sais pas à quel point la blessure est grave. Nous savons seulement que rien n'est cassé et que le genou sera probablement enflé pendant quelques jours."
Les débuts fracassants d'Ackermann
L'abandon de Dumoulin prive la course d'un acteur majeur, un adversaire pour Primoz Roglic qui porte le maillot rose depuis le premier jour sans marquer de faiblesse. Le Slovène compte déjà une avance conséquente de 35 secondes sur son suivant (Simon Yates), la plus élevée à ce moment de la course depuis le Suisse Tony Rominger en 1995. Un autre point commun, le mauvais temps, rapproche le Giro 2019 de cette édition déjà lointaine.
Au moins l'épreuve, qui a été saluée au départ de Frascati (Latium, centre) par le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, s'est-il découvert un sprinteur de référence. Ackermann, déjà vainqueur de la deuxième étape à Fucecchio (Toscane), s'est imposé d'une demi-roue au Colombien Fernando Gaviria, bien qu'il ait été gêné dans le sprint disputé sur une chaussée détrempée, à côté d'énormes flaques d'eau sur les bords de route.
Les temps ont été pris au premier passage sur la ligne, à 9,2 kilomètres de l'arrivée. La décision prise par la direction de course, en accord avec le jury des commissaires, n'a rien enlevé à la victoire du champion d'Allemagne de l'équipe Bora qui, à 25 ans, réalise des débuts fracassants dans le Giro.
Jeudi, la 6e étape, la plus méridionale et l'une des plus longues de l'épreuve (238 km), relie Cassino à San Giovanni Rotondo, du Latium aux Pouilles en passant par la Campanie.
Le parcours, ondulé mais roulant, se conclut dans la presqu'île du Gargano par la montée de Coppa Casarinelle (15 km à 4,4 %), à 18 kilomètres de l'arrivée, et un final en faux-plat montant dans la ville du Padre Pio canonisé au début du siècle.
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