M. Banka, candidat de l'Europe, a été choisi mardi par les représentants des gouvernements au sein de l'AMA réunis à Montréal, ont-ils annoncé dans un communiqué. Le Polonais était en lice avec le Dominicain Marcos Diaz, un ancien nageur de 44 ans, vice-ministre des Sports dans son pays et candidat du continent américain.
Le choix de Witold Banka doit être formellement entériné par un conseil de fondation de l'instance internationale prévu le 7 novembre à Katowice (Pologne). Sauf improbable surprise, il devrait alors succéder à Craig Reedie, 78 ans, élu en 2014 et venu des rangs du mouvement olympique, l'autre pilier de l'AMA, basée à Montréal.
"C'est l'un des moments les plus importants de ma carrière", a immédiatement réagi M. Banka peu après le vote.
"Je ferai tout mon possible pour ne pas perdre la confiance des représentants publics de toutes les parties prenantes", a-t-il déclaré à l'AFP, souhaitant avant tout "maintenir l'unité de l'AMA" et en "améliorer le fonctionnement".
Sans entrer dans les détails, il a donné les grandes lignes de son futur mandat: "changer la politique de l'AMA, améliorer le système, accroître le nombre de contrôles (antidopages), mettre en place des fonds de solidarité antidopage, accroître le nombre de laboratoires accrédités". "Nous avons beaucoup de travail devant nous, mais je suis très optimiste", a-t-il conclu.
Depuis sa naissance en 1999, l'AMA est soumise à un principe de rotation de sa présidence entre le mouvement olympique (CIO et fédérations internationales) et les gouvernements.
"Comme le veulent les règles", la désignation de Witold Banka "sera formellement soumise à l'AMA avant le 31 mai 2019 en vue de l'élection qui aura lieu au conseil de fondation de Katowice en novembre", indique le communiqué des Etats.
Failles dans la surveillance
D'ici fin mai, un candidat qui obtiendrait le soutien d'au moins un membre du conseil de fondation de l'AMA pourrait encore théoriquement présenter sa candidature à la présidence. Mais elle aurait très peu de chances d'aboutir, lors du vote de confirmation en novembre en Pologne, face au candidat choisi par les représentants des gouvernements, selon une source proche du dossier.
Banka avait été désigné par un vote des Etats du Conseil de l'Europe pour représenter son continent en janvier, avec 28 voix contre 16 pour l'ancienne ministre norvégienne Linda Helleland.
Chargée de réguler et de faire appliquer la lutte antidopage dans le monde entier, l'AMA a été fortement secouée depuis fin 2014 par le scandale de dopage institutionnel en Russie, qui avait mis en lumière les failles de sa surveillance.
Depuis, l'agence s'est réformée, en renforçant son service d'enquêtes et en adoptant un arsenal de sanctions qui pourra lui permettre, à l'avenir, de barrer la route des Jeux olympiques à un pays tricheur, ce qu'elle n'avait pas pu faire contre la Russie aux JO d'été de Rio en 2016.
En septembre dernier, la décision de l'AMA de réintégrer la Russie dans le rang des pays qui se conforment au code mondial antidopage avait également provoqué une vive polémique, plusieurs acteurs y voyant une faiblesse vis-à-vis de Moscou et du Comité international olympique (CIO).
A LIRE AUSSI.
JO-2018: la Russie reste au ban de l'antidopage trois mois avant Pyeongchang
Paralympiques-2018: l'IPC ouvre la porte aux Russes sous bannière paralympique
Dopage Russie: le CIO subit un camouflet, confusion à huit jours des JO-2018
Réforme de la lutte andidopage: le sport entre interrogations et scepticisme
Le dopage au menu de la réunion du CIO avant la publication du rapport McLaren
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.