C'est dans le cadre des manifestations des gilets jaunes que la police intervient pour contrôler un groupe de manifestants, le 12 janvier 2019, à Rouen. Trois d'entre eux, a priori plus actifs, sont contrôlés. Dans les sacs à dos qu'ils transportent se trouvent des pierres, une matraque et de gros pétards pour le premier, un masque à gaz, des bombes lacrymogènes et aérosol, un fumigène et un tournevis pour les deux autres. D'étranges flacons de parfum vides font également partie du lot. Le plus jeune d'entre eux tente de s'enfuir lors du contrôle, mais il est vite rattrapé et conduit en garde à vue, en compagnie de ses deux acolytes. En audition, ils prétendent que les "outils" trouvés dans les sacs ne sont pas dangereux et ne servent qu'à "se protéger, au cas où".
Ils jouent l'innocence
À la barre, leur argument principal est de soutenir le mouvement des gilets jaunes mais ils nient avoir préparé des agressions et gestes de violence. L'un d'entre eux affiche pourtant trois mentions à son casier judiciaire pour dégradations. Celui des deux autres est vierge. Pour le procureur de la République, le délit n'est pas anodin et "aurait pu avoir des conséquences désastreuses". Pour leur défense, "il n'y a pas eu d'intention de nuire". À l'issue de ses délibérations à l'audience du vendredi 10 mai 2019, le tribunal les reconnaît coupables et les condamne conjointement à une peine de quatre mois de détention entièrement assortis du sursis.
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