Largement diffusée par les réseaux sociaux, l'image restera gravée. Sur un canapé, au côté de sa maman, Viviane Asseyi patiente devant son écran de télévision. À des kilomètres de là, sur le plateau du 20h de TF1, la sélectionneur Corinne Diacre égraine les noms des 23 joueuses retenues pour disputer la prochaine Coupe du monde de football féminin, à domicile, avec l'Équipe de France. Puis vient la libération, très vite suivie des larmes de joie de sa mère. "C'était un moment magique, je ne vais pas connaître des moments comme ça toute ma vie et ça fait plaisir de rendre fière ma mère", confie l'attaquante de 25 ans, qui évolue aujourd'hui aux Girondins de Bordeaux.
Qui était le plus heureuse ce soir ? @Vivi_Asseyi ou Maman ? #FiersdEtreBleues #TeamFCGB #CoeurMarineEtBlanc pic.twitter.com/D4ZlkEiSHx
— FCGB Féminines (@fcgbgirls) 2 mai 2019
Joue-la comme Zidane
De ses premiers crampons enfilés à Petit-Quevilly (Seine-Maritime) à la Coupe du monde, la mère de Viviane Asseyi a joué un rôle prépondérant. Le déclic qui a poussé sa fille à taper dans un ballon ? "La Coupe du monde 98 ! Dès le lendemain matin je demandais à ma mère de m'acheter un ballon pour jouer au foot et faire comme Zidane. Elle m'a acheté un ballon et je n'ai plus jamais arrêté", se souvient la joueuse, qui a débuté à l'US Quevilly, avant de rejoindre la section féminine du FC Rouen.
À l'USQ, devenu Quevilly Rouen Métropole (QRM) depuis, Viviane Asseyi a laissé son empreinte. Au point de donner son nom à la section féminine et de jouer les grandes sœurs pour les joueuses, qui rêvent de marcher dans ses pas. "Du coup je reviens dès que je peux, assure l'internationale aux 30 sélections pour cinq buts. Je vais les voir, passer du temps avec les petites, discuter avec les parents... Ça fait plaisir car il y a des parents qui m'ont connu quand je débutais dans le foot !"
"Je donnerai le meilleur de moi-même"
Depuis, Viviane Asseyi a fait du chemin, en passant par Montpellier et l'Olympique de Marseille, avant d'arriver à Bordeaux à l'été 2018. Avec les Girondins, la Normande s'est distinguée en marquant le plus beau but de la saison en première division, sur un magnifique retourné acrobatique. "Je le tente depuis que je suis petite et ma mère l'a toujours attendu. Mes proches savent que c'est mon geste préféré donc le mettre en match c'était magique", se souvient la joueuse, qui n'oublie pas de saluer le rôle de ses coéquipières dans cette distinction pourtant toute personnelle.
Le but de @Vivi_Asseyi (@fcgbgirls) a été élu par les followers de la @FFF plus beau but de la saison de #D1Féminine 🔥🔥 pic.twitter.com/gKLw2IUR6G
— FFF (@FFF) 15 avril 2019
Au mondial, elle n'aura peut-être pas la même latitude face à des défenses chevronnées si Corinne Diacre fait appel à elle. "C'est la coach qui décidera si je suis titulaire ou pas. Moi je sais que je donnerais le meilleur de moi-même, je serais à fond quelque soit mon temps de jeu", promet l'attaquante. Sur la route de la finale, l'objectif annoncé pour cette Coupe du monde 2019, Viviane Asseyi pourrait retrouver la Normandie et le stade Océane du Havre, retenu pour la compétition. "J'aimerais vraiment, parce que j'ai des amis et de la famille là-bas. Si ça arrive, je vais prendre la moitié d'une tribune à moi toute seule pour mes proches", conclut-elle dans un rire toujours aussi communicatif.
• Lire aussi. Bleues: la "mission Mondial-2019" démarre en Bretagne, mais sans Lyonnaises
• Lire aussi. Bleues: Emelyne Laurent, une invitée pas si surprise au Mondial-2019
• Lire aussi. [INTERVIEW] Anaïs Bounouar : "le SM Caen est dans le bon tempo"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.