Le passionnant derby à distance continue. La défaite des Verts (4e) chez eux contre Montpellier vendredi (1-0) offre à Lyon (3e) l'occasion de les mettre à quatre longueurs en s'imposant chez leur vieux rivaux, et de prendre une option sur la qualification pour la Ligue des champions.
Mais l'OM vit encore. "Entretenir la flamme, qui est très, très faible, ça passe par une victoire", lance Rudi Garcia.
L'entraîneur marseillais sait compter: huit longueurs de retard sur le podium, c'est presque impossible, il faudrait gagner ses trois derniers matches et que Lyon les perde tous.
Sept points de retard sur Saint-Étienne (4e), privé de Wahbi Khazri et Rémy Cabella, ses deux meilleurs joueurs, suspendus au prochain match (contre Nice), c'est à peine plus faisable.
"Même s'il y a très peu de chances, s'il faudrait un concours de circonstances, un miracle ou une concordance des planètes, tant que mathématiquement il est possible d'accrocher l'Europe, il faut s'en donner les moyens, donc gagner dimanche", positive Garcia.
Eyraud appelle à "l'union sacrée"
"On a vu cette semaine, toutes proportions gardées, parce que ce sont de beaucoup plus grandes équipes que nous (Liverpool et Tottenham, ndlr), elles avaient très peu de chances de continuer l'aventure, mais des miracles, au pluriel, ça peut arriver", insiste-t-il.
"On a vu, surtout ces derniers jours, combien le football se jouait sur peu de choses et combien tout pouvait basculer à la dernière seconde", enchaîne le président de l'OM, Jacques-Henri Eyraud, qui a lui aussi regardé les demies de la Ligue des champions.
"Ça nous est arrivé d'ailleurs, se souvient-il pour l'AFP, y compris au stade Vélodrome et y compris contre Lyon", qui s'était imposé l'an dernier (3-2) à Marseille et avait au final gagné le sprint pour la 3e place, déjà.
Ce match s'était terminé en bagarre, dans une ambiance exécrable.
Pour éviter ce genre d'atmosphère, "JHE" appelle à "l'union sacrée du public derrière les joueurs".
Des débordements du public risqueraient d'entraîner une suspension du Vélodrome comme l'OM en a trop connu cette saison, et cela ferait trop plaisir au président lyonnais, Jean-Michel Aulas...
Pas d'esprit de revanche
"On est face à un adversaire qui regarde avec gourmandise la façon dont on pourrait se tirer une balle dans le pied. C'est un adversaire suffisamment fort pour ne pas lui donner ce qu'il attend", lâche Eyraud.
Les joueurs aussi doivent garder leur calme, et Luiz Gustavo, enfin revenu à son meilleur niveau et à son poste de milieu de terrain, insiste sur les mauvaises ondes de l'esprit de revanche.
"Ce n'est pas le meilleur sentiment pour un match comme ça, prévient le Brésilien. Si tu fais un match trop énervé, tu risques de faire des choses dont tu n'as pas besoin. Il faut jouer avec la tête aussi."
"Luiz a raison, il faut garder la tête froide, approuve Rudi Garcia. Il faut faire attention à la manière d'aborder ce match, qu'on soit capable de ne pas faire d'excès d'engagement" dans ce qui promet d'être "un match d'hommes".
Ensuite, si ça ne marche pas, il sera toujours temps de faire le bilan de cette saison ratée côté OM.
Il faudra "assimiler les choses pour la saison qui arrive, savoir quelles priorités et quels objectifs concrets on fixe à ce club, le plus grand de France", annonce Luiz Gustavo.
En attendant, le Brésilien plaide aussi pour l'union sacrée. "Les supporters nous motivent, nous poussent, toute la saison, même si tout ne s'est pas toujours bien passé, ils sont toujours avec nous", lance-t-il à l'adresse des 62.000 Marseillais attendus au Vélodrome pour battre enfin un "gros".
"Si on gagne ce match, rien ne sera sûr, mais d'abord gagnons-le", conclut Garcia.
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