Ils étaient environ cinquante à Rennes ainsi qu'au Mans les 7 et 9 mai. Ce vendredi 10 mai 2019, c'est une trentaine de personnes en situation de handicap et leurs accompagnateurs qui ont manifesté place Foch à Caen (Calvados). Ces paralysés dénoncent une promesse non-tenue par le Président de la République : celle de la loi ELAN, votée en novembre dernier. Elle prévoyait de rendre 100% des logements neufs accessibles. Finalement, il est prévu que cette part passe à 20%. "Un scandale national" disent-ils.
"On veut avoir une vie comme tout le monde"
Ce rassemblement vise donc à toucher aussi bien la population que les politiques sur les droits alloués aux personnes en situation de handicap. L'accès au logement fait partie des trois priorités selon l'APF France (27%). Les deux autres concernent les allocations pour sortir de la pauvreté ainsi que le financement des aides humaines ou matérielles liées au handicap.
Les paralysés du Grand Ouest rassemblés place Foch à #Caen. "90% des personnes en situation de handicap n'ont pas confiance en Emmanuel Macron pour améliorer l'accessibilité au logement" @apfhandicap pic.twitter.com/PrxgAmUdAC
— Tendance Ouest 14 (@tendanceouest14) 10 mai 2019
Pour Yvette Chauvin, caennaise victime de séquelles de polio à l'âge de 7 mois : "on veut avoir une vie comme tout le monde. Par exemple, une étudiante en fauteuil a voulu se mettre en colocation avec une amie pour finir ses études et elle n'a pas pu car l'accès à l'intérieur n'était pas aménagé, regrette-t-elle, à 62 ans. Je veux simplement que les gens respectent le handicap, y compris pour les places de parking, l'accès aux magasins, les lieux publics".
"On gagnerait moins d'argent si on travaillait"
"On est des citoyens à part entière. On a le droit à un logement décent quel que soit notre handicap. Moi j'ai la chance d'avoir une résidence adaptée mais il en existe que 4 ou 5 en France !", souffle Marion Legac-Padox, originaire de Cherbourg. Pour cette paralysée de naissance, c'est plus que le manque d'accessibilité aux logements qui pose problème :
"On préfère vivre avec les minima sociaux, c'est triste"
Marion Legac-Padox et son mari, Christopher, ne travaillent pas en raison de l'allocation adulte handicapé (AAH) qui reste en dessous du seuil de pauvreté. - Léa Quinio
Elle critique donc le montant de l'allocation adulte handicapé (AAH) qui reste en dessous du seuil de pauvreté, malgré les augmentations de 2018 et 2019 qui prévoient le montant de l'AAH à 900€ en novembre 2019. D'autres rassemblements auront lieu d'ici le 14 mai, avec comme point d'orgue le Palais de l'Élysée et la rencontre d'Emmanuel Macron. Une pétition lui sera remise.
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Le problème c'est que les logements pour handicapés sont occupés par des non handicapés.