"L'escale n'aura pas lieu", a indiqué la source portuaire à l'AFP.
Attendu mercredi au port, le cargo mouillait depuis plusieurs jours au large du Havre (nord-ouest) tandis que la polémique n'a cessé d'enfler en France sur la destination des armes qu'il devait embarquer, plusieurs associations affirmant qu'elles pourraient être utilisées "contres des civils" au Yémen.
Le président Emmanuel Macron a indiqué jeudi "assumer" la vente d'armes françaises à l'Arabie saoudite, assurant avoir la "garantie" qu'elles "n'étaient pas utilisées contre des civils" au Yémen.
L'Acat (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture) et l'ONG Action Sécurité Ethique Républicaines (ASER) avaient de leur côté déposé des recours en urgence au tribunal administratif de Paris pour empêcher le départ du Havre du cargo chargé d'armes.
Plusieurs autres organisations comme Human Rights Watch, Amnesty International ou l'Observatoire des armements sont également vent debout contre ces ventes.
Le cargo était passé par le port belge d'Anvers puis par la Grande-Bretagne avant de se diriger vers Le Havre. Il fait désormais route vers le nord de l'Europe avant de se diriger vers Santander (Espagne), selon plusieurs sources.
En Belgique, des ONG soupçonnent la compagnie nationale saoudienne Bahri d'avoir régulièrement, depuis l'été dernier, chargé des armes ou des munitions à destination de Ryad.
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