L'explosion s'est produite dans une zone fréquentée de la ville, près de l'entrée réservée aux femmes d'un mausolée soufi du XIe siècle, un des plus grands d'Asie du sud.
Le mausolée Data Darbar, où se déroulent de nombreux festivals soufis, avait déjà été en 2010 la cible d'une attaque de kamikazes qui avaient tué 40 personnes.
Selon Muhammad Ashfaq, un cadre de la police du Pendjab, dont Lahore est la capitale, cinq personnes sont mortes dans l'explosion: trois policiers, un agent de sécurité et un civil.
Une enquête est en cours pour en déterminer l'origine de l'explosion, a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse.
La ministre de la Santé du Pendjab, Yasmin Rashid, a confirmé ce bilan.
"Il s'agissait apparemment d'un attentat-suicide visant un véhicule de responsables sécuritaires", a déclaré à l'AFP Muhammad Kashif, un cadre de la police locale."Nous essayons d'avoir plus de détails depuis le lieu" de l'explosion, a-t-il poursuivi.
Un autre cadre de la police, sous couvert d'anonymat, a confirmé qu'un véhicule des forces de sécurité avait été la cible de l'attaque.
La télévision publique (PTV) a montré des images de véhicules endommagés et de personnels de secours à l'oeuvre sur les lieux de l'incident.
Les soufis, qui suivent un courant mystique de l'islam, ont souvent été la cible d'extrémistes, dont le groupe Etat islamique, au Pakistan. Ceux-ci considèrent certains rites soufis comme non islamiques.
Après l'attentat de 2010, la sécurité a été fortement renforcée autour de Data Darbar, les visiteurs devant passer plusieurs contrôles avant de pouvoir y pénétrer.
Data Darbar contient le mausolée de Syed Ali bin Osman Al-Hajvery, plus connu sous le nom de Data Ganj Bakhsh. Originaire d'Afghanistan, il était un des prédicateurs soufis les plus populaires du sous-continent.
Des dizaines de milliers de pèlerins visitent le sanctuaire chaque printemps pour marquer l'anniversaire de sa mort. De fidèles y écoutent également toutes les semaines du qawali, forme populaire de musique religieuse.
La lutte contre l'extrémisme s'est intensifiée au Pakistan après l'attaque d'une école de Peshawar (nord-ouest) en 2014 qui avait fait plus de 150 morts, pour la plupart des enfants.
Depuis lors, la sécurité s'est considérablement améliorée. Mais les groupes extrémistes conservent la capacité de mener des attaques spectaculaires.
Les grands centres urbains comme Lahore, la deuxième plus grande ville du Pakistan et la capitale provinciale de sa province la plus riche, le Pendjab, ne sont pas épargnés.
Une attaque à Lahore en mars 2018 avait fait neuf morts, tandis qu'une importante explosion visant des chrétiens célébrant Pâques dans un parc de cette ville avait tué plus de 70 personnes en 2016.
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