Des commerces de bouche, deux supérettes, trois salons de beauté et de coiffure, deux buralistes, des agences bancaires, deux hôtels dont un 4-étoiles et bien sûr un clocher. Le tout, le long de son axe majeur, l’avenue Henry Chéron, redouté par les automobilistes embourbés dans le trafic caennais. Venoix ressemble à un village à part entière, portant les signes distinctifs de la ruralité.
Une croissance accélérée
L’impression se confirme au comptoir du "Galliéni", un bar ouvert depuis les premières années de l’après guerre. "Avant, nous étions installés à Ouistreham avec mon mari, avec une clientèle de passage et bien sûr une autre bien plus régulière. Et ici, c’est la même chose", commente Astrid Michel, la gérante qui appelle ses habitués par leur prénom. "C’est un quartier très dynamique qui le restera si nous continuons à proposer des services de proximité, notamment auprès des personnes âgées qui apprécient qu’on connaisse leurs petites préférences au moment de les servir", soutient une autre commerçante.
Annexé par Caen en 1952, Venoix a connu une croissance accélérée dans les années 60 avec la création du boulevard Charlemagne, puis du secteur de Beaulieu depuis les années 1990. Autour de ces espaces accueillant essentiellement des logements collectifs privés, se sont épanouis des pavillons et des terrains de sport. Les retouches menées par les urbanistes se font donc au compte-gouttes. Un renouvellement urbain de grande ampleur qui permettrait notamment à la Ville de dépasser un pourcentage de HLM qui plafonne à moins de 5% des logements dans le quartier, n’est guère envisageable.
Le privé à la rescousse
Seul le secteur privé peut encore favoriser modestement un développement urbain. L’un des projets-phares dans ce domaine, appelé Ecohameau et situé sur l’ancien terrain d’Acibois, devrait voir éclore 30 maisons d’ici à la fin 2014. Il constituera “une zone apaisée”. Les véhicules motorisés devront rester à l’extérieur de cette résidence.
Le long de l’avenue Charlemagne, le promoteur Sajac entend également implanter un immeuble de 15 appartements baptisé "Côté Venoix", avec deux ou trois locaux commerciaux au rez-de-chaussée. Et ce même si le projet est loin d'être bouclé d'un point de vue administratif. A proximité, la Sotrim compte élever deux immeubles rue de Cheux, de neuf logements chacun. Le dernier projet d’envergure concerne l’aménagement de 45 logements à l’emplacement du garage Citroën de l’avenue Henry-Chéron. Mais les discussions sur ce dossier n’en sont qu’à leurs prémices.
Enfin, devant le renouvellement de la population dans ce secteur à la faveur de l’arrivée de nombreux jeunes couples, la mairie pourrait autoriser, à partir du printemps 2013, l’agrandissement de maisons individuelles, jusque-là interdit. Venoix pourrait ainsi poursuivre tranquillement sa densification urbaine.
Repères
Population > Les Venoisiens sont 7 400, en incluant le nouveau quartier de Beaulieu, contre 1 400 en 1952 lors de son rattachement à Caen et 267 en 1806.
Chéron > L’avenue Henry Chéron fut nommée ainsi en 1936, en hommage à une personnalité calvadosienne de la IIIe République, ami du maire de Venoix, Constant Forget.
Retraités > Venoix est un quartier caennais où la part des personnes âgées est plus importante qu’ailleurs. Mais l’arrivée de jeunes couples tend à inverser la tendance.
Fête > Le quartier sera en fête, comme chaque premier week-end de juin, les samedi soir 2 et dimanche 3 juin toute la journée : pique-nique, guinguette, concert, foire aux greniers...
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