Installé le long de la rue Saint-Jean depuis 1998, le restaurant Kalinka n’invite pas seulement le visiteur à une excursion culinaire, mais aussi à un voyage musical mémorable, grâce à la vingtaine d’instruments qui ornent les murs. "A l’étranger, les Russes sont toujours très bien intégrés et vivent rarement repliés sur eux-mêmes", observe Leonid Zelitchonok, propriétaire du lieu.
Histoire centenaire
L’histoire russe de Caen remonte à un passé pas si lointain. L’église orthodoxe de Colombelles en est l’illustration majeure. Construite par des Russes, entre autres, au début du XXe siècle et liée à l’histoire de la Société métallurgique de Normandie aujourd’hui disparue, elle n’attire plus désormais que par simple curiosité. "Les offices ne sont pas célébrés en russe, ce qui explique la désaffection de notre part".
Cette église, Nadejda Stettler la connaît bien. Il lui arrive de s’y rendre avec les membres de l’association Davaï, qu’elle a créée en janvier dernier pour une meilleure diffusion de la culture russe en Normandie. "A Caen, vivent notamment des personnes qui jouissaient d’une certaine notoriété en Russie et qui se sont mariées avec des Français, a-t-elle pu observer. Il y a notamment une actrice et un journaliste”.
Par ailleurs enseignante de la langue de Pouchkine au centre d’animation de la Prairie et interprète, Nadejda Stettler fréquente également l’épicerie la Boutique russe, rue d’Auge, pour "ses produits uniques en Normandie". Sardines, poissons fumés, légumes, sauces, vodkas russes et même ukrainiennes égayent les rayons, sans oublier les plats préparés comme le bortch, le bœuf strogonoff ou le pavot au miel. Le salon de thé Pouchkine, place de l’Horloge à Hérouville, entretient lui aussi à sa manière, un peu de l’âme russe dans l’agglomération.
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