La disparition de l'enfant, un garçonnet de type africain prénommé Osnachi, vers 12H40, avait fait l'objet d'une "alerte enlèvement" diffusée sur tous les médias.
Le petit Osnachi "va bien", a indiqué à l'AFP Xavier Tarabeux, procureur de la République, qui a ajouté que l'alerte enlèvement était levée et que le petit garçon allait subir des examens médicaux. L'auteur du rapt, qui a des antécédents judiciaires, a été placé en garde à vue.
"C'est le veilleur de nuit de l'hôtel qui a vu l'alerte enlèvement à la télé et a appelé la police", a expliqué M. Tarabeux. Le procureur avait pris la décision, deux heures plus tôt environ, de diffuser une "alerte enlèvement" après la disparition de l'enfant avec un homme inconnu.
Dans un communiqué, les autorités précisaient que le suspect était "un homme de type européen mesurant 1m80, blanc de peau avec une barbe naissante de corpulence très mince, âgé d'environ 35 ans".
L'enfant a échappé à la vigilance de sa mère alors que cette dernière assistait à un office religieux dans une salle de prière évangélique de la Canebière quand l'enlèvement a eu lieu, a précisé à la presse le procureur de Marseille Xavier Tarabeux. Il s'est alors "retrouvé dehors", a ajouté M. Tarabeux.
Osnachi avait ensuite été aperçu sur des images de vidéosurveillance "sur la Canebière avec un homme âgé d'une quarantaine d'années, porteur d'une barbe et qui semble alcoolisé", a poursuivi le magistrat, ajoutant que l'auteur du rapt n'avait fait preuve d'"aucune violence".
La mère de l'enfant, qui ne parle pas français, mais anglais, n'a pas reconnu cet homme sur des photos qui lui ont été présentées.
Ils ont ensuite été vus peu avant 15H00 à la gare Saint-Charles de Marseille, où les enquêteurs avaient perdu leur trace. Un chien pisteur avait été engagé mais sans succès.
"Amber Alert"
Le plan "Alerte enlèvement" est un dispositif d'alerte massive et immédiate, déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman.
Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer en cas de rapt d'enfant mineur une alerte massive pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur.
Il n'est activé que si plusieurs critères sont réunis : il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger; des éléments d'information doivent permettre de localiser l'enfant.
Il a été déclenché officiellement pour la première fois le 9 juillet 2006 après la disparition de deux soeurs, Emeline et Mélissa, 8 et 10 ans, en Maine-et-Loire. Cette affaire s'était révélée être une alerte sans objet, les deux fillettes ayant regagné leur domicile une quinzaine d'heures après leur disparition.
La dernière "Alerte enlèvement" avait été lancée en janvier 2018, après le rapt par son père à l'hôpital de Toulouse de Tizio, un bébé de 2 mois, nourri par sonde gastrique et voie intraveineuse, en danger de mort. L'enfant avait été retrouvé en bonne santé le lendemain.
Dans les 22 autres cas où cette procédure a déjà été enclenchée en France, les enfants recherchés ont été retrouvés, la plupart du temps quelques heures ou quelques jours après leur disparition.
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