Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen (Seine-Maritime) dépose plainte au commissariat en mai 2013 pour le vol de plusieurs médicaments dont 40 ampoules de morphine. Ces produits sont en permanence protégés et stockés dans des armoires à pharmacie fermées et nécessitant une clé spécifique. La plainte fait mention d'une même infirmière de garde présente lors de la découverte des vols pour la période concernée par les faits, du 9 au 14 avril 2013. Il n'en faut pas plus aux responsables du service concerné du CHU pour suspecter la seule personne habilitée à avoir accès à ces armoires, d'autant plus que la prévenue est affectée tour à tour au centre hospitalier de Bois-Guillaume et que des faits de vols dans cet hôpital se produisent régulièrement quand elle y travaille. À défaut de preuves tangibles et avérées, la prévenue est suspendue de ses fonctions.
Le mystère continue
Entendue par la police, la prévenue prétend ne jamais avoir eu accès aux armoires à pharmacie dans les deux établissements où elle était en poste. "Il y a toujours eu des vols", dit-elle à la barre. Les enquêteurs remarquent quand même que les vols cessent comme par miracle dans l'un des deux hôpitaux quand l'infirmière n'y travaille pas. Son casier judiciaire ne fait état d'aucune mention. Pour le ministère public, "les coïncidences lors des vols sont troublantes". La défense, regrettant que de simples suspicions aient pu aboutir à la suspension de l'activité professionnelle de la prévenue, déclare : "il n'y a aucune preuve matérielle de vol". A l'issue de ses délibérations à l'audience de ce jour jeudi 2 mai 2019, le tribunal décide de relaxer la prévenue des faits qui lui sont reprochés.
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