Depuis l'acte 22, mi-avril, les chiffres du ministère de l'Intérieur, contestés par les "gilets jaunes", montrent un fléchissement du nombre des manifestants qui battent le pavé chaque samedi.
Le week-end dernier, lors de l'acte 24, 23.600 manifestants, dont 2.600 à Paris, ont été recensés en France par les autorités. Le mouvement, démarré il y a près de six mois, comptabilisait de son côté "60.132 manifestants minimum".
Pour l'acte 25, quelques centaines de personnes maximum se disaient participantes à chacun des événements relayés sur Facebook partout en France.
A Paris, trois manifestations déclarées ont été autorisées par la préfecture. La première, au départ de l'hôpital Lariboisière à 13H00 doit rejoindre la place de la Nation.
Comme samedi dernier, un tour des sièges des médias, dans les XVe et XVIe arrondissements, à l'ouest de la capitale, est au programme à partir de 13H00. Le troisième cortège partira à 14H00 de Jussieu (Ve), jusqu'à la rue de Patay (XIIIe).
Par ailleurs, une "occupation festive" de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est prévue à 11H00 pour demander, entre autre, "l'arrêt de la vente d'ADP (Aéroport de Paris, NDLR)".
Ces rassemblements ont lieu trois jours après les heurts entre manifestants et"Gilets jaunes" dans la fumée des gaz lacrymogènes, à Paris, le 1er mai 2019 forces de l'ordre lors du 1er mai, marqué par l'irruption de plusieurs dizaines d'entre eux dans l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, après un mouvement de panique.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, sous le feu des critiques après avoir parlé d'"attaque", a reconnu vendredi qu'il n'aurait pas dû employer ce mot. Les 31 personnes placées en gardes à vue après cet incident et libérées depuis, tiendront une conférence de presse à 16H00 à Paris.
La préfecture de police de Paris a reconduit son arrêté d'interdiction de manifester sur les Champs-Elysées, et dans un périmètre incluant l'Assemblée Nationale, le palais de l'Elysée, et le secteur de la cathédrale Notre-Dame, touchée mi-avril par un incendie.
Le préfet Didier Lallement a également interdit deux rassemblements place de la République pour éviter la constitution de "cortèges sauvages", selon un communiqué.
Un appel inter-régional à manifester à la Roche-sur-Yon a conduit la préfecture de Vendée à interdire tout rassemblement dans le centre-ville entre 12H00 et 22H00 "face au risque de débordements et de violences".
Des "gilets jaunes" ont également appelé à "reprendre" les ronds-points. Des "barbecues anti-Macron" doivent se tenir sur plusieurs d'entre eux, partout en France, à l'initiative du député de la France Insoumise François Ruffin, qui y projettera son film "J'veux du soleil" sur les "gilets jaunes".
Des appels à manifester ont également été lancés dans plusieurs grandes villes de province comme Lyon, Toulouse ou Montpellier.
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