"Si vous regardez les précédentes (commissions européennes), vous voyez que les hommes ont eu leur chance", a ajouté la Commissaire danoise.
Depuis sa mise en place en 1958, la Commission européenne n'a jamais eu de femme à sa tête.
Mme Vestager, qui appartient au groupe ALDE (libéraux et centristes), quatrième force du Parlement européen, a également plaidé pour une Commission avec une parité homme/femme "équilibrée".
Actuellement, la Commission dirigée par l'ancien premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker compte neuf femmes et dix-neuf hommes.
Questionnée sur ce qu'elle pensait de la Française Christine Lagarde, actuellement dirigeante du FMI, dont le nom circule parfois pour la présidence de la Commission, même si elle n'est pas candidate, Mme Vestager a déclaré qu'elle était "l'une de ses héroïnes".
Elle a loué Mme Lagarde d'une part pour son travail au FMI, appréciant la façon dont elle avait incorporé les pays, notamment les pays africains, dans la politique du Fonds, mais aussi pour sa façon de s'affirmer en tant que femme, "mettant fin au règne des costumes cravates noirs".
Egalement interrogée sur la chancelière allemande Angela Merkel, dont le nom circule pour la présidence du Conseil (qui représente les Etats membres de l'UE, ndlr) en remplacement du Polonais Donald Tusk, Mme Vestager a estimé qu'"elle pouvait être tout ce qu'elle désirait".
"Car pour moi, elle a toutes les compétences", a-t-elle continué. Mmes Lagarde et Merkel appartiennent toutes deux à des partis de droite, représentés au Parlement européen par le Parti Populaire Européen (PPE), concurrent de ALDE, la famille politique de Mme Vestager.
Le choix du ou de la président(e) de la Commission dépend des résultats des élections européennes organisées du 23 au 26 mai.
Selon la procédure du "Spitzenkandidat" imposée en 2014 par le Parlement européen, est désigné à cette fonction le prétendant de la famille politique qui comptera le plus d'élus à l'issue des européennes.
La désignation du président du Conseil européen est en revanche une prérogative des dirigeants. Elle est prévue lors du sommet européen des 20 et 21 juin, un mois après les élections européennes.
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