La chambre commerciale "arrête le plan de cession de (...) Ascoval à la société Olympus Steel Ltd", maison-mère de British Steel, a indiqué le greffe du TGI de Strasbourg.
La prise d'effet de cette cession a été fixée au "15 mai 2019 à minuit", a-t-il précisé.
Le plan de reprise prévoit notamment la reprise de l'ensemble des 270 salariés que compte encore Ascoval "avec l'ensemble de leurs droits acquis", ont indiqué dans un communiqué conjoint Ascoval et British Steel.
"Nous avons été très impressionnés, malgré les difficultés traversées, par le dynamisme, la motivation exemplaire et les qualités techniques des équipes, ainsi que par le soutien de toutes les parties prenantes", a souligné le président de British Steel, Roland Junck, cité dans le communiqué.
"Nous avons aussi pu apprécier la modernité des équipements de l'aciérie (...), son emplacement stratégique qui facilite l'interaction avec les marchés européens, et (...) ses qualités environnementales et économiques", a-t-il ajouté.
"Nous sommes très heureux et soulagés de passer sous l'étendard British Steel, qui compte parmi les principaux fabricants d'aciers en Europe et spécialistes des produits longs", s'est réjoui le président d'Ascoval, Cédric Orban, également cité dans le communiqué.
"Le projet (de British Steel) est solide en terme de développement industriel" et "permet d'assurer la stabilité financière de l'aciérie", a-t-il ajouté.
British Steel était l'unique candidat suffisamment solide encore en lice après la défection lors de l'ultime audience, le 24 avril, du fabricant italien d'aciers spéciaux Calvi Networks, contraint de jeter l'éponge faute d'avoir pu boucler son plan de financement.
Encore formellement sur les rangs, l'industriel régional Pascal Cochez et le fonds SecuFund Industry, n'étaient pas jugés pas assez crédibles par les acteurs du dossier pour assurer l'avenir du site nordiste.
Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie qui fabrique des tubes d'aciers spéciaux attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel le sidérurgiste Vallourec avait cédé 60% de l'usine.
Dans un premier temps, les magistrats strasbourgeois avaient accordé la reprise d'Ascoval au franco-belge Altifort. Mais fin février, celui-ci s'était désisté, incapable de réunir les fonds nécessaires.
Cet épisode avait été vécu comme une véritable douche froide par les salariés.
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