Tristan Lopin, qui se destinait à une carrière de réalisateur, monte sur scène après avoir été encouragé par Bérengère Krief en 2015. Une fin de liaison désastreuse lui inspire la trame d'un premier spectacle remodelé en 2017 pour donner naissance à Dépendance affective. L'humoriste nous parle avec entrain et simplicité de ses choix :
Pourquoi avoir choisi de parler de la rupture ?
"C'est un sujet vraiment universel. Lorsque j'ai commencé à jeter sur papier mes premiers sketchs sur le thème j'avais déjà le recul suffisant mais c'était ma première rupture et elle m'avait profondément ébranlé. Quand cela nous tombe dessus, on a le sentiment que tout s'effondre autour de nous et nous vivons des émotions extrêmes et excessives. Quand je me suis fait larguer j'ai écrit des textes tristes, c'était déjà une façon de me libérer. Puis quand j'ai eu suffisamment de distance j'ai tourné tout cela en dérision, j'en parle donc avec une bonne touche de cynisme et avec le sourire."
Votre ex a-t-il vu le spectacle ?
"Oui il a vu le spectacle, c'est du passé maintenant mais il a tout de même ri un peu jaune ! Cette relation s'est toutefois bien terminée, sans drame et finalement il a dû se sentir un peu flatté de m'avoir inspiré un spectacle. Le fait de mettre des mots sur mes émotions a vraiment été salvateur. Cela m'a libéré et m'a permis d'avancer."
Comment s'articule ce spectacle ?
"J'ai choisi de parler des quelques jours qui suivent la rupture car dans cette période de crise nos émotions et nos réactions sont vraiment extrêmes et incontrôlables. J'incarne des personnages de mon entourage proche et je parle aussi à la première personne. Je cite par exemple un couple d'ami très fusionnel et très ancré dans leur bonheur qui ne me comprend pas, ou encore cette tante à la fois raciste et homophobe. Ce qui m'intéresse aussi d'exprimer c'est ce moment intense de solitude et d'abandon et cette impossibilité vraiment de partager ses émotions avec nos proches, mais je ris aussi de moi-même qui peux être si pathétique dans ces moments-là."
À qui s'adresse ce spectacle ?
"C'est un sujet qui touche tous ceux qui ont déjà vécu une rupture. A priori vu les références que j'y glisse, cela s'adresse en majorité aux gens de ma génération : les trentenaires. Mais j'ai eu souvent la surprise d'avoir des retours positifs de personnes de l'âge de mes parents qui s'y retrouvent également. Je crois que ce qui plaît c'est que j'aborde le sujet sans filtre mais mes paroles tranchent avec mon apparence car j'incarne sur scène un personnage bienveillant et propre sur lui."
Jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25 mai 2019 à 20 heures au Théâtre à l'ouest à Rouen. 24€. theatrealouest.fr
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