Des arguments pour et contre, une bataille administrative, des mémoires qui se contredisent les uns les autres… et au milieu de tout cela, le Conseil d'État, qui doit trancher pour savoir si, oui ou non, le projet de contournement est de Rouen (Seine-Maritime) est d'utilité publique comme le défend le gouvernement. Le lundi 29 avril 2019, le camp du contre s'était réuni à Oissel à travers une quinzaine d'élus de communes concernées par le tronçon autoroutier qui pourrait relier l'A13 à l'A28 pour désengorger Rouen.
Au Conseil d'État de trancher
"Le 4 avril, nous avons remis un mémoire de réplique au Conseil d'État. L'État avait balayé une partie des arguments de notre premier mémoire, en disant notamment que nos arguments n'étaient pas fondés… Cette fois, nous avons travaillé avec un cabinet spécialisé", décrypte Stéphane Barré, le maire de Oissel. Selon lui, cette étude contredit celle menée par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) pour le gouvernement, sur des points comme le coût réel du projet, les projections de trafic ou l'incertitude quant au prix du péage.
Il se murmure déjà que l'État pourrait fournir une nouvelle réponse à ces oppositions. Mais cette fois, pas sûr qu'une surenchère soit envisagée. "On verra en fonction des réponses, tempère Stéphane Barré. Mais je pense que les arguments sont là, on ne va pas tourner autour du pot !" Déterminés à enterrer ce projet en faisant annuler la déclaration d'utilité publique, les élus affirment qu'ils ont "d'autres cartouches" en cas de décision défavorable. Une réponse pourrait tomber avant la fin de l'année.
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