"À 7 ans, j'étais déjà sur un optimist. Je suis devenu skippeur à 18 ans. Vers les années 90, j'ai fait le tour de l'Atlantique", explique François Vabret. Tout part de là: le pied marin, le passage du permis bateau, le sens du vent, la maîtrise de la barre et l'amour du voyage. Cet ancien médecin généraliste originaire de Caen (Calvados) a tout plaqué pour faire le tour du monde en bateau. Avec sa compagne, Catherine Lavalley, qu'il a initiée à la voile il y a quinze ans, ils ont lâché leur activité professionnelle, vendu leur maison ainsi que leurs voitures.
Plus de travail ni de maison
Le couple n'a gardé qu'un petit appartement à Caen comme point d'attache en Normandie. Une décision assumée, pas toujours évidente, notamment pour cette experte en comptabilité : "Quand il a fallu quitter mon travail, que j'adorais, c'était difficile et j'ai commencé à prendre la dimension du mot "courage". Il faut être prêt et déterminé à tout changer", explique-t-elle. "Si on n'avait pas tout vendu, on n'aurait pas pu partir. Il a fallu faire des choix.", ajoute le capitaine à bord.
Sur le voilier, François sera maître de la manœuvre des voiles. Catherine, de son côté, va gérer la barre. - Léa Quinio
Une décision difficile mais qui a mûri après neuf ans de réflexion. Et, si ce tour du monde est un projet ambitieux, les deux aventuriers ne partent pas de zéro. Des escapades en France, en Espagne ou encore jusqu'au Danemark leurs ont permis de prendre quelques repères en mer et de trouver les rôles de chacun sur le bateau.
À bord, chacun ses missions
Si tous deux sont à l'aise avec les questions techniques de navigation, Catherine est plutôt mobilisée à la barre quand François manœuvre les voiles. "Tout ce qui est bricolage et entretien du bateau, c'est plutôt moi. Mais c'est comme dans une maison, on gère le budget, on fait des courses, à manger, le ménage, etc.", explique ce marin.
A l'intérieur du bateau, on trouve deux coins chambres, une salle de bain, une cuisine et une table aménagée. - Léa Quinio
Leur maison, désormais, c'est leur voilier "Storia-Storia" construit et totalement aménagé en 2016. Un nom qui n'a pas été donné au hasard: "J'étais musicien de jazz et une chanteuse brésilienne que j'aime bien parle de marins du Cap Vert qui naviguent vers le Brésil dans une chanson. Cela veut dire "il était une fois en brésilien"". Ils hisseront les voiles d'ici deux semaines. Cap vers les Açores, pour commencer, puis les îles Canaries, le Cap Vert, la traversée de l'Atlantique l'hiver prochain, lessont Antilles et les océans pacifique et indien.
"On ne sait pas quand on va rentrer, mais si on peut rester quelques années dans un pays étranger, on ne s'en privera pas". Et pourquoi pas un projet humanitaire pour le médecin en retraite anticipée ? "Si je rencontre quelqu'un qui a besoin de soins, je lui rendrai évidemment service".
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