"En une phrase, tout était dit", lance Christophe Bouillon, président de l'association des petites villes de France pour évoquer la conférence de presse du Président Macron, jeudi 25 avril 2019. "Pas de changement de cap, cela veut dire pas de changement du tout." Comme beaucoup, le député socialiste de Seine-Maritime n'a pas été convaincu par les annonces du chef de l'État. "Rien ou presque sur le pouvoir d'achat, une démocratie participative au rabais [...] Le président est prisonnier d'une idéologie libérale", explique-t-il.
Donner les moyens aux maires
Christophe Bouillon a été partiellement séduit par l'attention portée au maire en reconnaissant qu'Emmanuel Macron a été "sensible au sentiment d'abandon" des petites villes. Il reste cependant sceptique face à l'annonce qu'aucune école ou hôpitaux ne seraient fermés jusqu'en 2024 sans l'accord des maires. "Il faut faire la différence entre fermeture d'hôpital et de services. Des maternités ferment en France mais l'hôpital reste", explique-t-il. Même raisonnement pour les écoles. L'élu s'inquiète des décisions de fermeture de classes, à défaut de l'école complète. "Avec le président, c'est comme un contrat d'assurance, il faut lire les petites lignes", estime-t-il.
Quant à la décision de créer des Maisons France Service dans chaque canton pour rassembler les services de l'État, Christophe Bouillon n'y voit aucune nouveauté. "Il y a déjà des maisons de services au public qui se sont créées en nombre depuis 2012. Il y en a 1686 à ce jour, la marche n'est pas trop grande", explique-t-il.
D'autant qu'il pose la question du financement de ces Maisons France Service. "Est-ce que les collectivités vont devoir mettre la main à la poche?", demande-t-il. L'élu veut aussi comprendre qui y travaillera, étant donné que le président n'est pas revenu sur son objectif de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. "Si on a un bâtiment magnifique mais qu'il n'y a personne dedans où que les horaires sont trop réduits, on aura raté l'exercice. "
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