La venue de Laura Georges sur les terrains du stade Lozai de Petit-Quevilly (Seine-Maritime), le mercredi 24 avril 2019, était un bon prétexte. Aujourd'hui secrétaire de la Fédération française de football, l'ancienne internationale aux 198 sélections sous le maillot bleu n'est jamais la dernière à faire la promotion du football féminin. Cette fois, au contact de quelques dizaines de joueuses de l'agglomération, elle venait défendre la place des femmes dans l'arbitrage.
"La Normandie est une ligue qui est moteur"
Une thématique d'actualité, alors que Stéphanie Frappart doit devenir dans quelques jours la première femme à arbitrer un match de première division masculine. "Aujourd'hui, en terme d'arbitrage, on a dépassé la barre des 1000. On a une augmentation de 22,7% en une année, donc les voyants sont au vert, indique Laura Georges en citant des chiffres nationaux. La Normandie est une ligue qui est moteur en terme de développement et de structuration de l'arbitrage féminin. Ils ont une structure spécifique dédiée à l'arbitrage féminin, avec des référents pour le recrutement et des évaluations."
Des ateliers ont été organisés sur la pelouse du stade Lozai pour mettre les joueuses en situation. - Aurélien Delavaud
Une version confirmée par Jacky Cerveau, le trésorier de la Ligue de football amateur : "Toutes les arbitres féminines, nous en avons 37 aujourd'hui, nous les accompagnons et nous les tutorons. Et à un moment donné, celles qui ont du potentiel, nous les mettons sur les compétitions les plus importantes pour, un jour, les présenter à la fédération pour qu'elles deviennent arbitres fédérales féminines."
Amener plus de joueuses vers l'arbitrage
Pour le moment, le chiffre de 37 est en-deça des objectifs de la Ligue de Normandie. C'est pour cette raison que des initiations sont mises en place pour orienter les jeunes filles vers le sifflet. Par exemple, le jour de la venue de Laura Georges, des ateliers thématiques étaient proposés aux jeunes filles, comme une découverte du rôle d'assistant avec Mikaël Lesage, qui officie régulièrement en Ligue 1.
Mikaël Lesage a initié des jeunes joueuses au rôle d'arbitre assistant. - Aurélien Delavaud
Du côté du club de Quevilly Rouen Métropole (Seine-Maritime), qui accueillait cette présentation, certaines ont déjà suivi cette vocation. "Sur les 15 arbitres du club, nous avons deux jeunes filles de 18 ans, joueuses en Régional 1, qui sont également arbitres", explique Thomas Tiarci, le responsable de la formation de QRM. Une preuve que, jusqu'à un certain niveau, il n'est pas nécessaire de faire un choix entre le jeu et l'arbitrage. L'année prochaine, le club ambitionne de créer une école de l'arbitrage féminin en partenariat avec la Ligue et le football Val de Seine. Qui sait, il y aura peut-être la future Stéphanie Frappart dans l'une de ses promotions.
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