Le dossier de la décharge de Dollemard au Havre (Seine-Maritime) est un vrai serpent de mer. Cette décharge à ciel ouvert a été exploitée par des privés entre les années 60 et le début des années 90. Les entreprises de la région venaient déverser depuis les falaises leurs déchets professionnels. On y retrouve essentiellement des déchets inertes (gravats et béton) mais également du plastique et des hydrocarbures en fût.
Écoutez Marc Migraine, maire adjoint du Havre en charge de la nature en ville :
Dollemard - déchets
Plastiques, métaux et hydrocarbures
Sur les bases d'une première étude de 2011, une nouvelle étude a été réalisée par le cabinet ANTEA pour définir une stratégie de réhabilitation. Les premiers enseignements ont été présentés mercredi 24 avril 2019. On y apprend que la décharge est plus importante : 300 à 400 000 m3 de déchets sur 900 mètres de long. La décharge pollue par ses plastiques, ses métaux et ses hydrocarbures mais des études complémentaires doivent être menées. Autre mauvaise nouvelle : la mer atteint la décharge environ la moitié de l'année, quand le coefficient de marée dépasse les 70. Quand la mer touche la décharge, des éléments plastiques se retrouvent dans la Manche.
Enlever les déchets ou faire une digue
L'étude d'ANTEA préconise deux solutions pour réhabiliter le site. La première est d'enlever les déchets et les évacuer pour les trier plus loin ou les trier sur place pour laisser sur place les déchets inertes (coût estimé entre 7 et 15 millions d'euros HT). La deuxième solution consiste à réaliser une digue pour que la mer ne touche plus la décharge (coût estimé entre 3 et 4 millions d'euros mais la digue a une espérance de vie de 30 ans).
Écoutez Marc Migraine :
Dollemard - solutions
Décision en 2020
Pour choisir une des deux solutions de réhabilitation, des études complémentaires doivent être réalisées. Il s'agit notamment de déterminer la pollution exacte du site et d'évaluer la stabilité du site. Ces études complémentaires seront réalisées entre 2019 et 2020. Un inventaire de la faune et de la flore sera également entrepris entre septembre 2019 et septembre 2020. La solution finale sera prise mi 2020. Pour l'heure, la municipalité privilégie l'évacuation des déchets. Une solution plus pérenne et plus respectueuse de l'environnement.
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